Le premier ministre roumain, Calin Tariceanu, a annoncé jeudi que les contrats controversés sans appel d'offres aux groupes américain Bechtel et français Vinci, ainsi qu'au géant européen de l'aéronautique EADS, seront «réanalysés».
«Cette démarche ne veut pas dire que nous allons renoncer à ces contrats mais que, en fonction des conclusions de l'audit, nous allons les mettre en accord avec la législation roumaine et européenne», a déclaré M. Tariceanu au cours d'une conférence de presse. «Ces contrats ont suscité beaucoup de questions pour ce qui est de leur légalité et leur financement et provoqué une certaine irritation à Bruxelles», a-t-il ajouté.
Le contrat avec Bechtel, d'un montant de 2,5 milliards d'euros, signé en décembre 2003 par l'ancien gouvernement social-démocrate et portant sur la construction d'une autoroute, avait été à plusieurs reprises critiqué par l'Union européenne, selon laquelle il ne respectait pas la législation communautaire en matière de marchés publics. En octobre dernier, le groupe de BTP Vinci s'était pour sa part vu octroyer sans appel d'offres un contrat de 480 millions d'euros pour un tronçon d'autoroute au centre de la Roumanie, aux termes d'un contrat critiqué par l'alliance de centre-droit de M. Tariceanu, alors dans l'opposition.
Enfin, la signature en août dernier avec le groupe EADS d'un contrat d'un milliard d'euros portant sur la sécurisation des frontières avait provoqué un tollé en Roumanie. L'ancien gouvernement avait expliqué l'absence d'un appel d'offres par des raisons de «sécurité nationale». «La Roumanie a bien besoin de moderniser ses infrastructures, mais les contrats qu'elle signe doivent être légaux», a souligné M. Tariceanu.
Selon lui, le tronçon d'autoroute, 415 km de long, que devrait construire Bechtel dans le nord-ouest du pays «va doublonner» avec une autoroute traversant la même région et qui dispose déjà de financement européen. «Pour l'instant, nous ne sommes pas assurés du financement pour le contrat avec Bechtel», a conclu M. Tariceanu.
Le contrat avec Bechtel, d'un montant de 2,5 milliards d'euros, signé en décembre 2003 par l'ancien gouvernement social-démocrate et portant sur la construction d'une autoroute, avait été à plusieurs reprises critiqué par l'Union européenne, selon laquelle il ne respectait pas la législation communautaire en matière de marchés publics. En octobre dernier, le groupe de BTP Vinci s'était pour sa part vu octroyer sans appel d'offres un contrat de 480 millions d'euros pour un tronçon d'autoroute au centre de la Roumanie, aux termes d'un contrat critiqué par l'alliance de centre-droit de M. Tariceanu, alors dans l'opposition.
Enfin, la signature en août dernier avec le groupe EADS d'un contrat d'un milliard d'euros portant sur la sécurisation des frontières avait provoqué un tollé en Roumanie. L'ancien gouvernement avait expliqué l'absence d'un appel d'offres par des raisons de «sécurité nationale». «La Roumanie a bien besoin de moderniser ses infrastructures, mais les contrats qu'elle signe doivent être légaux», a souligné M. Tariceanu.
Selon lui, le tronçon d'autoroute, 415 km de long, que devrait construire Bechtel dans le nord-ouest du pays «va doublonner» avec une autoroute traversant la même région et qui dispose déjà de financement européen. «Pour l'instant, nous ne sommes pas assurés du financement pour le contrat avec Bechtel», a conclu M. Tariceanu.