Le tribunal administratif de Paris a rejeté ce 2 février tous les recours des opposants au projet de modernisation de Roland-Garros, donnant ainsi son feu vert pour les travaux réalisés par Vinci. La livraison du court des Serres d'Auteuil sera prévue en 2019 alors que le court Philippe Chartrier sera rénové en 2020.
Jeu, set et match... en faveur de la Fédération de tennis qui attend depuis 2011 d'agrandir et rénover le site de Roland-Garros dans le 16ème arrondissement de Paris. Le tribunal administratif de Paris a rejeté, le 2 février 2017, tous les recours des opposants au projet de modernisation de Roland-Garros, donnant son feu vert définitif pour les travaux réalisés par Vinci. Pour rappel, le premier chantier, d'aménagement entamé autour des Serres d'Auteuil n'avait pas été interrompu.
"Après le Conseil d'Etat et le tribunal de grande instance de Paris, le tribunal administratif de Paris éteint le dernier feu juridictionnel allumé par les opposants au projet de modernisation de Roland-Garros, explique la FFT dans un communiqué. En écartant la cinquantaine de moyens d'illégalité soulevés, le Tribunal consacre la légalité des permis de construire de ce projet crucial pour l'avenir du tournoi de Roland-Garros et le tennis français. La Fédération Française de Tennis se félicite que le droit et la raison l'emportent enfin."
Livraison du court des Serres d'Auteuil en 2019
Ainsi, seront livrés dès 2018 le nouveau village, les nouveaux courts 7 et 9, un nouveau show court sur le Fond des Princes, ainsi que le bâtiment des meulières, précise la FFT dans un même communiqué. "Dès 2019, le court des Serres verra le jour et le court Philippe Chartrier sera rénové en grande partie ainsi que toute la zone Fond des Princes, prédit-t-elle. Et enfin en 2020, les publics pourront apprécier l'ensemble du nouvel écrin qui valorisera l'histoire et le patrimoine."
"A la veille de la remise du troisième volet de la candidature de Paris aux Jeux 2024, Anne Hidalgo y voit enfin un excellent signal adressé à l'international, a indiqué la mairie de Paris dans un communiqué ce vendredi. Avant d'ajouter: "C'est la preuve que Paris sait préserver son patrimoine, tout en innovant et en se réinventant. C'est avec des projets comme celui-ci que l'attractivité et le rayonnement de notre ville progressent."
De son côté, Agnès Popelin, opposante au projet d'extension sur le jardin des serres d'Auteuil, n'a pas caché sa déception dans "Le Parisien" ce jeudi 2 février : "Cette décision est écœurante. Le Tribunal administratif a totalement zappé l'avis du rapporteur qui disait pourtant que nos arguments sur le permis de construire sur les serres étaient recevables. Le Tribunal administratif prétend que ce stade ne va pas défigurer le jardin… c'est une blague !"
Le feuilleton juridique qui dure depuis plus de cinq ans touche en principe sur sa fin, même si les héritiers de l'architecte Jean-Camille Formigé peuvent encore faire appel de cette décision juridique. Ces derniers contestent, en effet, la construction d'un nouveau court de tennis semi-enterré de 5.000 places dans une partie du jardin où se trouvent les serres d'Auteuil, réalisées par l'architecte. Pour rappel, la justice du TGI de Paris avait encore jugé irrecevable en novembre dernier leurs demandes "fondées sur l'atteinte au droit moral".
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