Le principal aéroport parisien, Roissy-Charles de Gaulle, prend la tête d'un classement international : celui des pires aéroports du monde. Locaux vétustes, signalisation absente, personnel non disponible, la liste des griefs énumérés par CNN Go est longue.
Le site Internet américain CNN Go (un dérivé de la chaîne d'information CNN destiné aux voyageurs) vient de publier son classement des meilleurs et des pires plateformes aéroportuaires internationales. Si l'aéroport international de Hong Kong récolte tous les lauriers (devant Singapour et Séoul-Incheon), l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle récupère, lui, le bonnet d'âne. Il arrive en effet en dernière position, après les aéroports internationaux Toncontín de Tegucigalpa (Honduras) ou Ninoy Aquino de Manille (Philippines). Une maigre consolation : constater que le classement n'épargne pas l'aéroport de Los Angeles (Etats-Unis), ni celui de Londres Heathrow (Grande-Bretagne), signifiant bien que la dernière position de Roissy ne relève pas d'un sentiment anti-Français primaire.
La liste des reproches à l'encontre de la première plateforme aéroportuaire du pays (60 millions de voyageurs par an) est longue : des toilettes délabrées sans lunette sur la cuvette, un manque cruel d'informations aux portes d'embarquement, une offre en restauration indigne d'un pays ayant inventé la gastronomie, un personnel dédaigneux et des voyageurs énervés de faire la queue dans la mauvaise file… Et ce classement n'est pas une surprise puisque déjà en 2009, le site canadien SleepingInAirports - qui donne des conseils aux voyageurs en transit pour dormir dans les halls des aéroports - classait les terminaux parisiens parmi les pires endroits de la planète. Dans ce classement, Paris retrouvait Manille et Los Angeles. Pourtant, Aéroports de Paris (AdP) déclare avoir investi 3 milliards d'euros entre 2006 et 2010 pour améliorer sa capacité d'accueil, ses dessertes et sa signalisation. Il resterait donc du pain sur la planche et de quoi justifier les 750 millions d'euros qu'AdP dit vouloir investir entre 2011 et 2015 pour améliorer la qualité des services aux voyageurs.
