L'agence britannique Rogers Stirk Harbour a été sélectionnée pour réaliser le pôle de conservation du musée du Louvre à Liévin (Pas-de-Calais), situé près du Louvre-Lens, a annoncé mardi son président-directeur, Jean-Luc Martinez.
"Le projet du cabinet Rogers Stirk Harbour a su séduire le jury, avec une très forte intégration avec le parc du Louvre-Lens", c'est en ces termes que le président-directeur Jean-Luc Martinez a confirmé le choix du cabinet d'architecte britannique pour la construction du pôle de conservation du musée du Louvre à Liévin.
C'est donc un bâtiment de 20.000 m2, dont 10.000 m2 de stockage, pouvant accueillir environ 250.000 œuvres que l'agence développera sur 40.000 m2. Le projet s'étend de plain-pied, est de forme triangulaire, avec une toiture en pente végétalisée. Six salles seront dédiées aux espaces de conservation et un grand espace sera consacré à l'étude des collections.
Pourquoi créer ce lieu de stockage à 200 km du Louvre de Paris ? Il s'agit notamment de se prémunir du risque de crue de la Seine : "Ca va être un changement dans la vie du musée, avec un musée qui travaille avec des réserves qui ne sont pas à portée de main", a tenu à souligner Jean-Luc Martinez. Et de compléter : "Ca suppose un accompagnement des personnels et de répondre à ces inquiétudes". Il faut indiquer que ce projet n'a pas tout de suite fait l'unanimité. En effet, une pétition en ligne a été lancée en février. D'ailleurs, sur le site, on pouvait lire : "Les chercheurs du musée utilisent sans cesse ces réserves, ils y accueillent régulièrement et correctement les scientifiques français et étrangers qui se pressent à Paris. Tout cela deviendra extrêmement difficile, voire impossible en cas de transfert à Liévin".
La construction, d'un montant de 60 millions d'euros*, devrait toutefois débuter en 2017 pour une livraison en septembre 2018, date qui doit correspondre au début des transferts des œuvres.
Pour rappel, le cabinet Richard Rogers, prix Pritzker en 2007, a notamment construit le musée Pompidou à Paris avec son homologue italien Renzo Piano.
* 60 millions d'euros, dont 35 millions pour la construction de l'édifice, financé à 51% par le Louvre et à 49% par le conseil régional du Nord/Pas-de-Calais.
