Situées aux antipodes, les villes de La Rochelle et de Dzaoudzi se doteront de nouvelles aérogares signées de l'agence toulousaine REC Architecture. Deux projets qui confortent l'expertise de l'agence dans le secteur aéroportuaire. Détails du site métropolitain.

Avec le gain, en 2011, du concours pour la création du nouvel aéroport de Mayotte, REC Architecture s'est offert un nouveau secteur dans son portefeuille de clients. Cette rénovation répond à un projet de refonte totale de l'aéroport, avec adaptation de la piste et extension de capacité : à terme, ces nouvelles installations permettront d'accueillir 1 million de passagers par an, pour 300.000 aujourd'hui. Loin d'être un coup d'essai, l'expertise de l'agence a, semble-t-il, été reconnue par la suite, puisqu'elle vient de remporter le concours pour l'extension de l'aérogare de La Rochelle - Ile de Ré, qui doit être livré en avril 2014.

 

Pour ce récent projet, REC Architecture a en charge la réhabilitation et l'extension du corps central de l'aérogare, composé actuellement de 2.800 m2 de bâtiments hétéroclites. L'idée est donc de redonner une identité homogène à l'ensemble, mais aussi d'améliorer la fonctionnalité des accès, l'ergonomie des espaces intérieurs par des restructurations des trois halls. « Il fallait également adapter la réalisation aux nouvelles exigences en termes de capacité d'accueil et de mise aux normes de sécurité », explique David Rechatin, fondateur de l'agence REC.

 

Contraintes des normes et du terrain
En effet, le trafic de cette aérogare a fortement évolué ces dernières années, pour atteindre plus de 250.000 passagers par an. « De janvier à septembre 2011, la croissance s'est même élevée à plus de 20%, et je crois que l'objectif est d'atteindre les 300.000 passagers/an cette année », constate ainsi le porteur du projet. Cet équipement est une entrée de ville, mais aussi une porte d'accès pour la région Poitou-Charentes. Par son trafic, il communique avec de grandes métropoles européennes, telles que Bruxelles, Oslo, Manchester.

 

Ainsi, une nouvelle extension a été créée, sur trois niveaux, qui vient libérer plus d'espace pour le hall d'enregistrement existant. Son rôle sera aussi d'accueillir les anciens bureaux administratifs, et de clarifier et simplifier le flux des passagers entrants et sortants. Constitué d'un volume simple, habillé d'une peau de clin bois de teinte naturelle - « rappelant les nervures des voiles de régates », précise David Rechatin - il se pose comme un nouveau signal identitaire du nouvel ensemble. Il abritera aussi un restaurant, un point presse, trois comptoirs de compagnies aériennes et des bureaux. En outre, REC intervient sur la rénovation du hall d'enregistrement, trop à l'étroit pour l'heure, qui verra la suppression d'un maximum de cloisonnement, ce qui aura pour effet de doubler la surface accessible au public. De son côté, le hall d'arrivée sera agrandi pour permettre de mieux faire la distinction entre les passagers Schengen ou non.

 

Pour parfaire le « relooking » de cette aérogare, REC Architecture a surtout travaillé sur l'habillage des bâtiments. Outre le bardage bois employé pour le bâtiment nouvellement créé, une séquence chromatique aux teintes bleu et vert revêt l'ensemble du niveau du rez-de-chaussée. « Ces couleurs font références à celles du Marais Poitevin et aussi à celles des compagnies low-cost qui atterrissent ici (Ryanair, Transavia, ndlr) », poursuit l'architecte. Preuve que le projet souhaite s'inscrire dans son environnement…

 


Fiche technique

 

- Architecte/HQE
ATELIER REC - David RECHATIN, architecte DPLG

 

- Architecte Associé
Sarl Vincent GAUTHIER ARCHITECTE - Vincent GAUTHIER

 

- Bureau d'études TCE
SNC LAVALIN - Olivier SEURIN

 

- Acousticien
ACOUSTEX INGENIERIE - François BONNEFOUS

 

- Maîtrise d'ouvrage : C.C.I. DE LA ROCHELLE

 

- SHON : 2.800 M2

 

- Coût : 1.300.000 €

 

- Livraison : avril 2014 (les travaux ne seront pas réalisés pendant les périodes toursitiques)

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Vue aérienne de l'aérogare de La Rochelle

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REC © REC Architecture
L'objet du projet consiste en la réhabilitation et l'extension de l'aérogare de La Rochelle-Ile de Ré. Il se situe au Nord de la ville. Au coeur d'une région touristique, cet aéroport secondaire profite des vols réguliers dits "low cost" qui ont démultiplié son trafic sur une courte période de 5 ans.

Entrée de l'aérogare de La Rochelle

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REC © REC Architecture
Afin de libérer plus d'espace pour le hall d'enregistrement existant, une nouvelle extension est créée sur 3 niveaux, et s'implante en avant du parvis jouxtant le hall d'enregistrement. Il accueillera, en rez-de-chaussée, une partie accessible au public dont un restaurant, un point presse et trois comptoirs des compagnies aériennes ; une partie privée comprenant des bureaux d'assistance escale et ses archives, un bureau et un office pour le restaurant.

Sur le tarmac de l'aérogare de La Rochelle

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REC © REC Architecture
Contraint par des aires d'embarquement et de dépose-bagages, le hall d'arrivées est agrandi sur l'emprise de l'administration. A leurs arrivées, les passagers seront canalisés selon leur provenance par une entrée Schengen donnant directement accès au hall d'arrivée ou pour ceux arrivant de la zone non-Schengen par une deuxième entrée distribuant deux files d'attente aboutissant sur une zone de contrôle PAF.

Vues longitudinales de l'aérogare de La Rochelle

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REC © REC Architecture
Le nouveau bâtiment administratif de volumétrie parallélépipédique simple sera habillé d'une peau de clin bois de teinte naturelle. Les ouvertures seront occultables par des volets coulissants reprenant la même modénature que l'habillage des façades, créant un jeu dynamique sur un volume statique. Le même procédé d'habillage sera employé pour le volume principal de l'aérogare : le hall d'enregistrement. Cet habillage sera traité en claire-voie lorsqu'il sera disposé devant les ouvertures existantes.

 

Afin de retrouver l'unité et la cohérence entre les différentes extensions antérieures du site qui dans leurs volumétries restent inchangées, l'ensemble du niveau du rez de chaussée sera revêtu d'une séquence chromatique en référence aux couleurs charentaises, référence à la pierre locale et aux paysages du littoral.

 

Cet effet gommera l'aspect d'assemblage de modulaires et identifiera le site.

Façade avant de l'aérogare de Mayotte

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REC © REC Architecture
« Le bâtiment offrira une part belle au bois, charpente et façade, ce qui lui confère une originalité et une élégance parfaitement en harmonie avec le site environnant. C'est l'aspect visible d'un projet conduit dans le respect des valeurs d'une architecture écologique, soucieuse de maîtriser tous les impacts sur l'environnement, de créer un cadre intérieur non seulement confortable mais aussi identitaire pour Mayotte », explique David Rechatin, le fondateur du Cabinet REC Architecture, dans un communiqué.

Tarmac de l'aérogare de Mayotte

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REC © REC Architecture
La volonté affichée de Mayotte de recevoir des vols longs courriers en vols directs, sans passer par une escale réunionnaise, obligeait à reconsidérer la capacité d'accueil pour réponde de manière acceptable aux standards internationaux.
Le projet se situe à Mayotte sur l'île de Petite Terre, au sud de Dzaoudzi, sur une parcelle relativement plane dont la surface est d'environ 902.122 m².

Intérieur de l'aérogare de Mayotte

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REC © REC Architecture
Les installations dédiées au public au sein de la future aérogare remplaceront, à terme, les deux bâtiments obsolètes actuellement en exploitation.

Vue aérienne de l'aérogare de Mayotte

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REC © REC Architecture
Cette rénovation répond à un projet de refonte totale de l'aéroport, qui comprend l'adaptation de la piste et l'extension de capacité : à terme, ces nouvelles installations permettront de recevoir 1 million de passagers par an, pour 300.000 aujourd'hui.

 

Le projet concerne la construction de la nouvelle aérogare passagers de Mayotte qui s'étend sur un peu plus de 7 300 m² utiles. Il comprend également la création d'une voirie spécifique, d'un parking aérien destiné aux usagers de l'aérogare.