«Robins des Bois», c'est le nom d'une association regroupant des agents EDF et des chômeurs qui tentent de stopper les coupures de courant chez les plus démunis. Jeudi matin, l'association a bloqué un centre EDF de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) afin d'empêcher les techniciens de l'entreprise de sortir pour procéder à des coupures de courant.
Selon l'AFP, le blocage a débuté vers 07H00, quand une vingtaine de personnes ont installé des barrières décorées de drapeaux de la CGT devant le centre EDF, au son d'une puissante sono diffusant la chanson «Antisocial», du groupe Trust. Selon Xavier Chuat, délégué CGT, «100 à 120 coupures sont opérées chaque jour dans les quartiers les plus défavorisés» dépendant du centre EDF de Villeneuve, soit 28 communes au total. «La direction prétend qu'elle ne fait pas de coupures, le gouvernement prétend qu'on ne coupera pas les plus démunis, mais il y a des coupures de courant tous les jours», a affirmé M. Chuat.
L'initiative semblait plutôt bien accueillie jeudi matin par les agents chargés des coupures, qui manifestaient majoritairement leur sympathie, a constaté un journaliste de l'AFP. Selon le syndicaliste, les coupures pour impayés «ont été multipliées par quatre ou cinq depuis 2000». «L'entreprise veut faire de l'argent, et l'intéressement du personnel est indexé sur le temps moyen mis à recouvrer une facture. En gros, plus on fait de coupures, plus ça rapporte», a-t-il affirmé. «Bien sûr, il y a des gens qui abusent. Mais la majorité est plutôt en pleine galère. Le pire, c'est que quand on coupe le courant pour impayés, ça coûte 45 euros facturés en plus de l'impayé. Pour rétablir le courant, il faut également payer des frais. Ca enfonce encore plus les gens en difficulté», a expliqué un agent EDF ayant requis l'anonymat. «On n'est plus au temps de Zola. L'éclairage à la bougie, c'est révolu. Ce n'est plus possible de laisser des gens sans chauffage au moment où, dehors, il gèle. De plus, la plupart des agents en ont marre de faire des coupures, ils se font insulter, parfois agresser», a affirmé M. Chuat. Selon un de ses collègues, un agent a récemment écopé d'un blâme de la direction pour avoir refusé de procéder à une coupure chez des particuliers. Après coupure, «les délais de rétablissement sont en ce moment d'un mois, un mois et demi», a confié un autre agent EDF.
L'initiative semblait plutôt bien accueillie jeudi matin par les agents chargés des coupures, qui manifestaient majoritairement leur sympathie, a constaté un journaliste de l'AFP. Selon le syndicaliste, les coupures pour impayés «ont été multipliées par quatre ou cinq depuis 2000». «L'entreprise veut faire de l'argent, et l'intéressement du personnel est indexé sur le temps moyen mis à recouvrer une facture. En gros, plus on fait de coupures, plus ça rapporte», a-t-il affirmé. «Bien sûr, il y a des gens qui abusent. Mais la majorité est plutôt en pleine galère. Le pire, c'est que quand on coupe le courant pour impayés, ça coûte 45 euros facturés en plus de l'impayé. Pour rétablir le courant, il faut également payer des frais. Ca enfonce encore plus les gens en difficulté», a expliqué un agent EDF ayant requis l'anonymat. «On n'est plus au temps de Zola. L'éclairage à la bougie, c'est révolu. Ce n'est plus possible de laisser des gens sans chauffage au moment où, dehors, il gèle. De plus, la plupart des agents en ont marre de faire des coupures, ils se font insulter, parfois agresser», a affirmé M. Chuat. Selon un de ses collègues, un agent a récemment écopé d'un blâme de la direction pour avoir refusé de procéder à une coupure chez des particuliers. Après coupure, «les délais de rétablissement sont en ce moment d'un mois, un mois et demi», a confié un autre agent EDF.