Si un risque de retournement du marché existe au Royaume-Uni ou en Espagne, il n'y a pas de bulle mondiale et la France semble être à l'abri affirme l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

"Il n'y aurait pas de bulle mondiale de l'immobilier mais uniquement dans certains pays comme en Espagne et au Royaume-Uni", souligne une étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).En France, "la surévaluation des prix reste limitée", poursuit l'institut.

Depuis 1997, l'Espagne et le Royaume-Uni ont vu les prix de l'immobilier progresser de 140%, tandis que la France a elle connu une hausse de 80%.
"Des études montrent que les prix sont en ligne avec les fondamentaux, aux Etats-Unis et en France et surévalués au Royaume-Uni et en Espagne", poursuit l'OFCE.
Le boom de l'immobilier a été permis par la baisse des taux d'intérêt. "La croissance élevée en crédits, associée à celle du revenu, a soutenu la demande en logements et alimenté une forte hausse des prix", ajoute l'OFCE.

Mais, en cas de "retournement" du marché, il estime que "le scénario catastrophe" lié à un excès d'offre au surendettement des ménages semble limité, notamment en raison de l'absence de stocks de logement.

La Banque Centrale Européenne est toutefois moins confiante et son chef économiste, Otmar Issing, estime dans une tribune parue jeudi qu'un dérapage du prix des actifs, notamment immobiliers, peut avoir des conséquences "dévastatrices pour les banques, les entreprises, et les ménages".
"Une évolution intenable des prix des actifs peut poser tôt ou tard des risques importants pour la stabilité des prix" que la BCE a pour mission de préserver, prévient M. Issing dans les pages de la Boersen Zeitung.

L'institut monétaire tire depuis quelques semaines la sonnette d'alarme face au risque de gonflement d'une bulle immobilière dans certains pays de la zone euro, notamment la France, l'Irlande, l'Espagne ou l'Italie.

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