Le façadier, filiale de groupe Bouygues Construction, prévoit d'arrêter son activité d'ici à la fin de l'année. Les activités britanniques pourraient toutefois trouver un repreneur.

Le conseil d'administration de Rinaldi Structal a adopté un projet de "cessation progressive des activités opérationnelles". Celles-ci comprennent actuellement une unité de production à Pinon dans l'Aisne (84 salariés), une agence commerciale à Villeneuve-Saint-Georges en région parisienne (45 personnes) et le siège social de Colmar qui regroupe 82 personnes. Au total, 211 personnes sont concernées indique-t-on de source syndicale. Les chantiers en cours devraient être honorés jusqu'à leur terme, a-t-on précisé de même source.

Des contactes entre les syndicats et la direction des ressources humaines du groupe Bouygues Construction ont été pris, mais il porte essentiellement sur les indemnités de licenciements et les modalités de reclassement. Un plan social sera de toute façon mis en oeuvre à partir du 11 avril, date de réunion du comité central d'entreprise.

Une solution de reprise pourrait toutefois être trouvée, mais elle ne concernerait que l'activité britannique où le marché a été beaucoup plus porteur. Selon nos informations, un repreneur américain, le groupe Cupples International, pourrait être intéressé.

La décision de la direction s'explique par la baisse des volumes et la chute des marges liée à l'arrivée de nouveaux concurrents à bas coûts sur le marché des ouvrages de prestige dotés de façades aluminium.
L'absence de rentabilité de nombreux chantiers avait entraîné dès 2001 la suppression de 156 emplois et la fermeture des sites de production de Colmar et Plessé (Loire-Atlantique).

Selon des observateurs, à la différence d'autres acteurs du marché français comme le groupe Briand, Rinaldi Structal n'a pas su diversifier ses activités en s'intéressant aux marchés plus petit. Le façadier colmarien, fondé il y a 35 ans par l'entrepreneur local Marc Rinaldi, s'est en effet forgé un nom sur les chantiers prestigieux (Très grande Bibliothèque, Coeur Défense, Technocentre Renault...) où la prise de risque est grande. Et sur ces gros chantiers, malgré le soutien capitalistique de Bouygues Construction depuis 1993, Rinaldi Structal n'est plus de taille à affronter des géants comme l'italien Permasteelisa, numéro un mondial du secteur.

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