MONDIAL DU BATIMENT. Trois ans après la mise en place de la mention RGE - Reconnu Garant de l'Environnement - l'heure est au premier bilan. Après quelques difficultés, le dispositif semble désormais s'imposer progressivement auprès des professionnels du bâtiment et des particuliers. Afin d'améliorer encore les procédures, des ajustements sont à venir pour début 2016. Découvrez lesquels.

La mention RGE - Reconnu Garant de l'Environnement- serait-elle en passe de convaincre les professionnels du bâtiment ? Tout porte à la croire, selon les derniers chiffres délivrés par la Capeb et la FFB à l'occasion du Mondial du Bâtiment. En effet, à l'heure actuelle, on dénombre 52.000 mentions RGE et l'on devrait atteindre les 60.000 d'ici à la fin de l'année : « Ce sont environ 2.500 qualifications par mois qui sont données. Même si cela paraît étonnant, la filière du bâtiment s'est vraiment mobilisée », note Christophe Waubant, de la FFB. Avant d'ajouter : "Ce sont surtout les sociétés de moins de 7 salariés qui souscrivent au RGE".

" Plus qu'une évolution, c'est une révolution !"

Pour les entreprises, la mention RGE n'est pas qu'une simple qualification, "elle leur permet de se structurer et de bénéficier de plus de visibilité, car elles apparaissent dans les annuaires comme celui de l'Ademe par exemple", précise Sabine Basili, présidente du programme d'action pour la qualité de la construction et la transition énergétique (PACTE) et vice-présidente de la CAPEB, chargée des affaires économiques. Et Christophe Waubant de s'exclamer : "RGE, plus qu'une évolution, c'est une révolution !"

 

Pour autant, la démarche n'est pas simple à mettre en œuvre. Celle-ci a rencontré des difficultés notamment en matière de qualifications. Certaines professions comme les chauffagistes devaient obtenir deux certifications car elles se trouvaient à cheval sur deux segments. Une étape de simplification a donc été engagée par les différents acteurs et les pouvoirs publics afin de faire progresser la démarche.

 

RGE batimat
RGE batimat © Batiactu

 

Trois nouveautés pour 2016

 

Un arrêté à paraître prochainement devrait rationaliser le système et le rendre plus lisible, et ce dès janvier 2016. Cet arrêté tournera autour de trois points. Tout d'abord, le nombre de chantiers requis sera réduit : "Deux bonnes références suffiront pour montrer sa compétence, et il faudra la valider tous les quatre ans, et non plus tous les deux ans", détaille Sabine Basili. En outre, concernant les qualifications, le contour des domaines a été redessiné autour d'un système passif (enveloppe, etc.) et d'un système actif (chauffage, électricité, etc). Ainsi, les entreprises qui ont une spécialité énergie renouvelable n'auront qu'à subir un seul audit. Enfin, concernant la formation Feebat, si celle-ci a été simplifiée autour d'un module s'effectuant sur trois jours, on peut souligner que les formations suivies avant le 31 décembre 2014 seront valables. Améliorations, ajustements, la démarche RGE, si elle suscite encore des réticences, notamment auprès des plus expérimentés, semble trouver petit à petit sa place sur le marché des travaux d'amélioration de l'habitat.

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