La hausse des tarifs d'achat de l'électricité issue d'installations solaires et de méthaniseurs, qui avait été promise par Ségolène Royal à la fin du mois de juillet en soutien à la filière agricole, est entrée en vigueur. De quoi "permettre une relance" du marché des petites installations solaires selon le SER.
En pleine crise agricole, la ministre de l'Ecologie avait décidé un ensemble de mesures destiné à soutenir le secteur de l'élevage, notamment en revalorisant les tarifs de vente de l'électricité produite par certaines installations photovoltaïques de toiture et par des méthaniseurs. Des hausses qui sont maintenant entrées en vigueur : le kilowattheure produit par des petites centrales de toiture (moins de 100 kWc) est ainsi augmenté de 5 % depuis le 1er novembre. Une hausse qui s'ajoute à celle de 5 %, décidée le 1er juillet dernier. Le tarif d'achat du courant issu de la méthanisation par cogénération, quant à lui, a été revalorisé de 10 %.
Améliorer la rentabilité économique des projets
Des mesures qui devraient permettre d'améliorer la rentabilité économique des projets et de relancer certains marchés, dont celui des petites installations solaires. Le Syndicat des Energies Renouvelables estime que la hausse "devrait permettre de sauvegarder des sites en fonctionnement, dont certains sont en très grande difficulté". Au mois de juillet, le ministère citait l'exemple d'un méthaniseur d'une puissance de 300 kW, assurant la valorisation de la production d'un troupeau de 200 vaches environ, qui pourrait engranger un gain substantiel, compris entre 40.000 et 50.000 € par an. Pour le solaire, l'exemple mis en avant est celui d'une installation de toiture de 800 m² d'une puissance de 100 kWc. Ici, le gain attendu sera de 1.500 € par an.
L'installation de capteurs photovoltaïques sur les grandes toitures des hangars agricoles et de méthaniseurs afin de traiter les effluents d'élevage porcin ou bovin, est une source complémentaire de revenus pour les éleveurs. Le ministère estime que l'ensemble des mesures annoncées aura un coût, compris entre 9 et 13 M€ en 2016, puis 15 à 20 M€ en 2017.
Chez Eiffage, "nous n'avons jamais traité autant de grandes affaires" (Benoît de Ruffray)
