La SER et FEE profitent de l'ouverture jeudi à Caen du Colloque national éolien organisé par l'Ademe pour rappeler leurs plus vives réserves sur les modalités de la procédure d'appel d'offres concernant les projets éoliens terrestres.

Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) et la France Energie Eolienne (FEE) dénoncent dans un communiqué les conditions des appels d'offres dont la puissance totale est fixée à 500 mégawatts, et qui doivent être remises à l'Etat d'ici le 30 janvier prochain. Selon les deux organisations, les appels d'offres en cours «sont basés presque exclusivement sur la recherche de l'offre la moins chère, ce qui va conduire les projets vers les sites les plus exposés au détriment de l'environnement et des paysages».

Egalement, la durée qui sépare la date de remise des offres (30 janvier 2005) et celle de mise en en service des projets demandée par l'Etat (1er janvier 2006) est selon eux «totalement irréaliste».
La SER et le FEE remettent en cause la procédure retenue précisant «qu'elle ne permet aucun développement sérieux d'une industrie et d'emplois de la filière éolienne» et «qu'elle n'offre à l'Etat qu'une très faible garantie de réalisation effective des projets».

En définitive, les deux organisations souhaitent avant tout que l'appel d'offres concernant l'éolien terrestre soit effectué sur la base de critères «de qualité environnementale et technique», avec un tarif «encadré d'avance par les pouvoirs publics» et dans des délais «compatibles avec les procédures en vigueur».

Le Colloque national éolien organisé par L'Ademe se tient du 9 au 11 décembre 2004 à Caen à travers deux journées d'intervention et six tables rondes animées par des experts et des acteurs de terrain. La manifestation aura pour objectif de mesurer le potentiel de développement de la filière «éolienne» dans un contexte de plus en plus concurrentiel et en pleine mutation : ouverture du marché de l'électricité, évolution des coûts de référence de l'électricité.

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