DIAPORAMA. Suite au décès du célèbre architecte Ricardo Bofill, Batiactu revient en images sur certains de ses ouvrages phares. L'Espagnol, créateur de plus de mille projets dans une quarantaine de pays, a marqué les esprits avec des bâtiments spectaculaires.
"Ricardo Bofill a joué un rôle décisif dans la transformation de la métropole parisienne." Par ces mots, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot-Narquin a souhaité rendre hommage au mythique architecte, décédé le 14 janvier à l'âge de 82 ans. Dans un communiqué, elle a souligné l'"esprit indépendant, épris de liberté" de l'Espagnol qui a été, à 18 ans, exclu de l'École d'architecture de Barcelone, sa ville natale, pour militantisme antifranquiste. L'homme a finalement poursuivi ses études dans la ville de Genève et s'est formé grâce à ses nombreux voyages d'étude à l'étranger. En France, l'architecte est connu pour ses opérations de logements et de quartiers en complète transformation. "Son architecture, monumentale, est composée d'éléments combinatoires répétitifs, de jeux d'ombre et de matière. Elle joue avec des références classiques, autant dans la composition urbaine que dans celle du décor des façades", décrypte le ministère.
Ricardo Bofill a reçu le titre d'officier de l'ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture, qui lui a également attribué le label Ville et Pays d'art et d'histoire en 2006 à l'agglomération de Saint-Quentin en Yvelines. Roselyne Bachelot-Narquin a qualifié l'esprit de l'architecte postmoderniste de "génial et inclassable qui aura profondément marqué l'histoire de l'architecture de la seconde moitié du XXe siècle".
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Parmi les derniers projets qu'il a imaginés, l'hôtel W Barcelona [photo de Une] s'impose depuis 2009 dans le paysage méditerranéen avec son design épuré et son architecture en forme de voile. Haut de 98,8 mètres, l'établissement cinq étoiles compte plus de 400 chambres, dont une soixantaine de suites. Il devait initialement être deux fois plus haut mais la mairie avait demandé à l'architecte de modifier son projet pour ne pas empiéter sur le paysage du littoral. Le projet avait, à l'époque de sa réalisation, déclenché la colère de nombreuses associations, qui criaient à l'illégalité du projet, conçu grâce à la privatisation de terrains issus du domaine public. Les habitants craignaient également que ce nouvel hôtel ne fasse grimper les prix de l'immobilier.
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