Malgré le fait que l'équilibre financier ne soit pas toujours évident à trouver pour des chantiers éloignés de Paris, les porteurs du projet ont pu compter sur deux investisseurs majeurs, Eiffage Immobilier et LinkCity (groupe Bouygues), ainsi que sur plusieurs investisseurs privés et institutionnels. Zone-pilote du projet, la Cour d'Eylau a bénéficié de la bonne connaissance du terrain des équipes d'Eiffage, la major étant bien implantée dans les Hauts-de-France avec une antenne à Compiègne.

 

L'opération a porté sur 135 logements répartis sur 8.300 mètres carrés, vendus du T2 au T5. Lancé en 2018, le chantier s'est fini en 2020. Au-delà de la nécessaire coordination entre les acteurs, le projet a aussi revêtu quelques spécificités. « L'aile ouest a été entièrement reconstruite. Elle a fait l'objet d'un exercice de restitution basée sur la charte déontologique internationale de Venise pour les monuments historiques », détaille Judicaël de la Soudière Niault. « Le bâtiment a été rasé en 1917 et reconstruit au début des années 1920 pour créer une rue parallèle interne à l'état-major, avec la rue urbaine de l'autre côté du mur de clôture. Une fois le site revenu à la ville, on a supprimé cette rue interne et restitué l'aile ouest telle qu'elle était autrefois. »

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