En France, 31,2 % des entreprises françaises règlent leurs factures dans les délais prévus. C'est l'un des résultats de l'analyse trimestrielle Altarès sur les retards de paiement en France et en Europe. Côté secteurs d'activités, découvrez quels sont les bons et les mauvais élèves en la matière.
Moins d'une entreprise française sur trois paie ses fournisseurs en retard (31.2%) au premier trimestre 2013. "Ce taux se dégrade lentement mais régulièrement depuis quatre trimestres. Il s'établissait, un an plus tôt, à 33,2%", analyse le cabinet Altarès dans sa dernière enquête trimestrielle publiée ce jeudi 23 mai 2013. En outre, 36,6 % des sociétés effectuent leurs paiements jusqu'à 15 jours après la date prévue sur la facture, soit 10 % de plus que la moyenne européenne (27,4 %).
Des disparités selon les secteurs
Concernant les secteurs d'activités, c'est celui du "transport et de la logistique" qui peine le plus avec 35,4 % des entreprises qui affichent un retard de 15 à 30 jours. Bonne nouvelle pour la construction, avec 40,1 % des entreprises respectant les délais, elle "reste globalement le secteur le plus respectueux des délais de règlement", selon l'étude. Néanmoins, un léger fléchissement est à noter puisque le taux chute légèrement de 0,6 % sur trois mois et de 3,7 % sur un an. "Le bâtiment, en particulier, est sous tension. 25 % des acteurs reportent désormais le paiement de leurs factures de plus de 15 jours (+ 0,6 % sur trois mois)", précise l'étude. Dans l'industrie, le taux de paiement effectué sans retard est quasi stable à 26,2 %. Néanmoins, là aussi, un bémol puisque "les reports de moins de 15 jours reculent de 43,5 % à 43,1 % tandis que ceux de plus de 30 jours augmentent de 30,3 % à 30,7 %".
Une directive européenne révisée
Mais la France n'est pas la seule à être confrontée aux problèmes de délais de paiement. En Europe, certains pays rencontrent également des difficultés. Dans le détail, sur le Vieux continent, si l'Allemagne et les Pays-Bas se classent de loin comme les meilleurs élèves avec respectivement, 78,1 % et 52,6 % des entreprises qui respectent les dates d'échéance, l'Espagne, l'Italie et surtout le Portugal, qui sont impactés par la dégradation de la conjoncture économique, ont dû mal à respecter les délais. "Désormais plus d'une entreprise portugaise sur quatre (25,1 %) décale ses paiements d'au moins 30 jours après l'échéance", précise l'étude.
Résultat, sous tension financière, l'Europe a revu un dispositif afin de limiter les retards de paiement : "La directive européenne révisée, cherchant à lutter contre les retards de paiement dans les transactions commerciales, est entrée en vigueur le 17 mars 2013. Elle vise à redonner aux PME la trésorerie qui leur fait défaut en encadrant les délais de règlement du public et du privé et en contraignant les mauvais payeur", rappelle Thierry Millon, responsable des analyses Altares. Reste à savoir si des effets positifs se feront sentir au prochain trimestre.