Le numéro un mondial des matériaux de construction a annoncé un résultat net en chute de 39% due aux 300 millions de provision rendue nécessaire par le risque d'amende dans l'affaire du cartel des plâtriers. Le résultat net courant augmente de 10%.
Les analystes étaient inquiets et ne savaient pas à quel saint se vouer. Leurs prévisions de résultats annuels de Lafarge variaient dans une fourchette allant de 482,4 millions à 898,8 millions. Le groupe avait d'ailleurs fait savoir dès le mois de janvier que de telles perspectives étaient "trop élevées".
De fait, Bertrand Collomb a annoncé jeudi matin au cours d'une conférence de presse que le résultat net part de groupe se monte à 756 millions d'euros, en hausse de 1% par rapport à 2001. Mais après déduction de la provision exceptionnelle de 300 millions, ce résultat s'inscrit en baisse de 39%.
Le chiffre d'affaires est pour sa part en augmentation de 7% à 14,6 milliards, et le résultat d'exploitation courant, qui exclue le résultat d'exploitation courant des filiales mises en équivalence, se monte à 2,13 milliards, en hausse de 10%.
Avant amortissement des écarts d'acquisition et avant la provision exceptionnelle, le résultat net est en légère croissance de 2%. Compte tenu de cette provision, le résultat net par action est en baisse de 41%. Le dividende est maintenu à 2,3 euros par action.
" Année contrastée "
Ces résultats ont fait dire à Bertrand Collomb que "l'année 2002 a été contrastée". En effet, malgré les "événements dommageables" qu'a connu le groupe, sa marge d'autofinancement s'est accru de 17% tandis que la dette était réduite de 1,5 milliards d'euros.
Par branche d'activité, le résultat d'exploitation souligne la dégradation du secteur des granulats et du béton, qui chute de 11% (10% à périmètre et change constant). Par contre, ceux du ciment (+12%) et de la toiture (+3%) affirment le positionnement du groupe.
En ce qui concerne le ciment, Jean-Jacques Gauthier, le directeur général adjoint en charge des finances, a expliqué les bons résultats de cette branche par la consolidation de Blue Circle en année pleine et aux coûts d'énergie réduits de 0,5 euro par tonne. Néanmoins, la marge d'exploitation reste en dessous de son niveau historique, en raison de la différence de marge connue par Blue Circle avant l'acquisition.
Les mauvais résultats de la branche Granulats et Béton sont en partie expliqués par la faiblesse des marchés nord-américains, notamment l'Ouest des Etats-Unis, et par une année difficile pour les activités asphalte et revêtements routiers.
Cette explication illustre la sensibilité aiguë du groupe à la santé des marchés dans les pays industrialisés et son exposition au ralentissement. "Nous ne croyons pas au turn around en six mois et au programme flash mis en avant par Blue Circle au moment de la bataille boursière", a reconnu Bertrand Collomb.
Pour l'année 2003, le groupe entend se concentrer sur ses efforts d'amélioration des performances. Une politique de désinvestissement sélectif est à prévoir, tandis que les investissements en maintien devraient se monter à 750 millions d'euros, contre 704 en 2002. Les opérations de développements internes et externes se chiffreront à 750 millions également, contre 809 en 2002.
Nouveau PDG
L'évolution du groupe va être marquée par le changement opéré à la direction. Bertrand Collomb, actuellement PDG, a décidé de dissocier, conformément à la loi sur les nouvelles régulations économiques, les fonctions de président et celle de directeur général.
A compter du 20 mai 2003, Bernard Kasriel, actuel vice-PDG délégué, sera nommé directeur général. Pour Bertrand Collomb, qui restera président, cette décision affirme la volonté de continuité au sein de l'équipe dirigeante.
Cette décision intervient alors que des rumeurs circulent sur le départ du PDG, qui aura 61 ans en août prochain. Les différents PDG de Lafarge qui se sont succédés jusqu'à présent ont toujours quitté leur poste à 60 ans.
Pour certains, la nomination de Bernard Kasriel (57 ans) est le signe d'un départ en douceur de Bertrand Collomb, à qui pourrait succéder Bruno Lafont, plus jeune et actuel directeur de la branche plâtre.
De fait, Bertrand Collomb a annoncé jeudi matin au cours d'une conférence de presse que le résultat net part de groupe se monte à 756 millions d'euros, en hausse de 1% par rapport à 2001. Mais après déduction de la provision exceptionnelle de 300 millions, ce résultat s'inscrit en baisse de 39%.
Le chiffre d'affaires est pour sa part en augmentation de 7% à 14,6 milliards, et le résultat d'exploitation courant, qui exclue le résultat d'exploitation courant des filiales mises en équivalence, se monte à 2,13 milliards, en hausse de 10%.
Avant amortissement des écarts d'acquisition et avant la provision exceptionnelle, le résultat net est en légère croissance de 2%. Compte tenu de cette provision, le résultat net par action est en baisse de 41%. Le dividende est maintenu à 2,3 euros par action.
" Année contrastée "
Ces résultats ont fait dire à Bertrand Collomb que "l'année 2002 a été contrastée". En effet, malgré les "événements dommageables" qu'a connu le groupe, sa marge d'autofinancement s'est accru de 17% tandis que la dette était réduite de 1,5 milliards d'euros.
Par branche d'activité, le résultat d'exploitation souligne la dégradation du secteur des granulats et du béton, qui chute de 11% (10% à périmètre et change constant). Par contre, ceux du ciment (+12%) et de la toiture (+3%) affirment le positionnement du groupe.
En ce qui concerne le ciment, Jean-Jacques Gauthier, le directeur général adjoint en charge des finances, a expliqué les bons résultats de cette branche par la consolidation de Blue Circle en année pleine et aux coûts d'énergie réduits de 0,5 euro par tonne. Néanmoins, la marge d'exploitation reste en dessous de son niveau historique, en raison de la différence de marge connue par Blue Circle avant l'acquisition.
Les mauvais résultats de la branche Granulats et Béton sont en partie expliqués par la faiblesse des marchés nord-américains, notamment l'Ouest des Etats-Unis, et par une année difficile pour les activités asphalte et revêtements routiers.
Cette explication illustre la sensibilité aiguë du groupe à la santé des marchés dans les pays industrialisés et son exposition au ralentissement. "Nous ne croyons pas au turn around en six mois et au programme flash mis en avant par Blue Circle au moment de la bataille boursière", a reconnu Bertrand Collomb.
Pour l'année 2003, le groupe entend se concentrer sur ses efforts d'amélioration des performances. Une politique de désinvestissement sélectif est à prévoir, tandis que les investissements en maintien devraient se monter à 750 millions d'euros, contre 704 en 2002. Les opérations de développements internes et externes se chiffreront à 750 millions également, contre 809 en 2002.
Nouveau PDG
L'évolution du groupe va être marquée par le changement opéré à la direction. Bertrand Collomb, actuellement PDG, a décidé de dissocier, conformément à la loi sur les nouvelles régulations économiques, les fonctions de président et celle de directeur général.
A compter du 20 mai 2003, Bernard Kasriel, actuel vice-PDG délégué, sera nommé directeur général. Pour Bertrand Collomb, qui restera président, cette décision affirme la volonté de continuité au sein de l'équipe dirigeante.
Cette décision intervient alors que des rumeurs circulent sur le départ du PDG, qui aura 61 ans en août prochain. Les différents PDG de Lafarge qui se sont succédés jusqu'à présent ont toujours quitté leur poste à 60 ans.
Pour certains, la nomination de Bernard Kasriel (57 ans) est le signe d'un départ en douceur de Bertrand Collomb, à qui pourrait succéder Bruno Lafont, plus jeune et actuel directeur de la branche plâtre.