Lors de la conférence du syndicat des énergies renouvelables (SER), son président Jean-Louis Bal a mis l'accent sur les difficultés pour le secteur d'atteindre les objectifs du Grenelle de l'environnement d'ici à 2020. Parmi les solutions, un label photovoltaïque pourrait voir le jour bientôt.
L'objectif fixé lors du Grenelle de l'environnement de 23% d'énergie renouvelable dans le «Mix énergétique», soit environ 36,25 millions de tonnes équivalent-pétrole (Mtep), est loin d'être atteint d'après le SER. En effet, le développement de ce secteur suit «un bon rythme, mais pas assez pour atteindre l'objectif de 2020», a souligné Mardi Jean-Louis Bal. Et de poursuivre : «Si rien ne change, il y aura un manque à gagner de 7 Mtep en 2020».
Evoquant un contexte actuel marqué par la hausse des prix des énergies fossiles, le réchauffement climatique et les inquiétudes concernant la sûreté des centrales nucléaires, le président du SER a soutenu que l'objectif du Grenelle est «un minimum qu'il faut dépasser».
4 chantiers prioritaires
Pour se donner les moyens d'atteindre l'objectif de 2020, le SER a donc exprimé ses « 4 grands chantiers à ouvrir d'urgence ». Le premier consiste à reconstruire durablement la filière photovoltaïque pour que l'industrie française dans ce domaine devienne un acteur mondial. Pour cela, un «Label France Photovoltaïque» devrait voir le jour dans quelques semaines. Le second est de « libérer le potentiel » des éoliennes, en simplifiant le cadre administratif et en trouvant une solution aux «recours abusifs anti-éoliennes» qui «retardent les travaux de 2 à 3 ans», souligne le président du SER. Concernant la biomasse, il faut transformer le premier essai en renforçant le Fonds Chaleur en passant à un budget annuel de 600 millions d'euros. Enfin, le SER propose d'investir «massivement» dans la rénovation des bâtiments.
La mise en place de ces mesures favoriserait le développement industriel des différentes branches du secteur. En effet, Jean-Louis Bal a mis en lumière que les emplois dans le secteur des énergies renouvelables passeraient de 100.000 à 240.000 d'ici à 2020.
D'après lui, des dispositions législatives et réglementaires «plus volontaires, plus simples et plus stables que celles que nous connaissons aujourd'hui», permettraient un changement d'échelle dans le développement des énergies renouvelables et «positionneraient nos industries sur le marché mondial».