Vicat a publié les résultats de l'exercice 2011 : si le chiffre d'affaires est en progression (+12,5 %) à 2,26 Mrds €, en revanche le bénéfice net du groupe est en recul de plus de 19 % à 164 M€. Une conséquence des événements en Egypte selon la société. Le cimentier se prépare à une année 2012 en demi-teinte avec une légère baisse des volumes vendus mais dans un environnement des prix favorable.
Vicat a subi les conséquences de la révolution égyptienne en 2011. Le groupe cimentier français a en effet vu fondre son bénéfice net de près de 20 %, à 164 M€, en raison des événements et des troubles dans le pays. Car l'Egypte est l'un des plus gros marchés mondiaux du ciment. En dépit de cette contreperformance, Vicat a vu son chiffre d'affaires progresser de 12,5 %, à 2,26 Mrds €. Ce sont ici le dynamisme des pays émergents et la bonne tenue des marchés matures qui sont invoquées.
Pour 2012, Vicat pense que les volumes vendus seront en très légère baisse mais que l'environnement des prix sera favorable. Le groupe attend beaucoup de ses activités en Inde avec « la montée en puissance de Bharathi Cement (qui) devrait se poursuivre conformément aux attentes du groupe. Par ailleurs, le démarrage progressif des ateliers de l'usine de Sagar au cours du 2nd semestre, permettra de faire émerger deux acteurs importants dans le sud du pays ».
Rappelons que Vicat emploie plus de 7.000 collaborateurs, dont 4.550 hors de France, dans dix pays d'implantation (Suisse, Italie, Turquie, Egypte, Mauritanie, Sénégal, Mali, Kazakhstan, Inde et Etats-Unis). Avec ses trois activités, ciment, béton & granulats, le groupe opère quinze cimenteries, cinq centres de broyage, 248 centrales à béton et 76 carrières de granulats.
Les analystes financiers soulignent le contraste des résultats de Vicat avec ceux de Lafarge, finalement meilleurs que prévu et relèvent la prudence de la direction concernant les perspectives 2012. Coté en Bourse, le titre n'a pris que 13,6 % depuis le début de l'année, quand celui de Lafarge a progressé du double.