PATRIMOINE. Dans un entretien sur France Inter le 30 juillet 2019, l'architecte Odile Decq s'est exprimée sur la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Si, pour l'artiste, il ne faut pas reconstruire à l'identique, elle fustige ses confrères qui se livrent à "un combat de vautours".
"Au départ, la reconstruction de Notre-Dame de Paris m'intéressait, mais quand je vois comment mes confrères se sont projetés comme des vautours sur le sujet, je me suis dit que ce n'était plus de mon ressort", a expliqué Odile Decq, le lundi 30 juillet au micro de France Inter. Dans son entretien, l'architecte a donné son point de vue sur la question de la reconstruction de la cathédrale parisienne, partiellement ravagée par un incendie le 15 avril dernier. Sur le sujet, elle se montre très critique envers ses confrères qu'elle qualifie plusieurs fois de "vautours" : "dès le lendemain matin, il y a quelqu'un qui a dit ce qu'il fallait faire, le soir pareil".
Toujours selon Odile Decq, qui ouvre une nouvelle école d'architecture à Paris, il ne faut pas construire à l'identique, avant tout pour des questions environnementales : "On ne va pas détruire une forêt pour reconstruire la charpente en bois, ce serait très bien pour le patrimoine mais très mauvais pour l'écologie". Pour l'artiste, il faut s'inspirer des travaux réalisés sur les cathédrales de Reims ou Nantes, où les charpentes ont été réalisées avec des techniques modernes : "Cela permettra d'avoir un volume, avec celui-ci il faut un programme. On pourrait faire quelque chose de particulier avec le haut de Notre-Dame. Un musée par exemple, qui soit en rapport avec l'histoire de la cathédrale".
Odile Decq, architecte @StudioOdileDecq , sur le #chantier de #NotreDame : "Il ne faut pas reconstruire à l'identique (...) mais le combat de vautours ne m'intéresse pas" #architecture #Le69Inter pic.twitter.com/C0Sv8dfzCV
- France Inter (@franceinter) 30 juillet 2019