Les travaux des neuf programmes soutenus par l'UE doivent commencer début 2003. Leur mode de fonctionnement constitue un laboratoire d'étude pour une décentralisation.
Les neuf programmes Urban 2 français, soutenus par les partenaires représentant l'Etat (la Délégation interministérielle à la Ville, ou DIV, la Délégation à l'Aménagement du Territoire et à l'Action Régionale, ou DATAR, et la Caisse des Dépôts et Consignations, ou CDC) ont créé le Réseau Urban France. Cette structure associative a pour mission d'initier et de mettre en uvre une assistance technique commune à la " communauté Urban française ".
A la base de ce projet, il y a l'Union Européenne, qui dispense les fonds du Feder, qui servent à soutenir le développement régional. L'Europe a décidé d'aider neuf sites, et la France a mis en place un réseau pour vérifier le bon usage de ces crédits et pour apporter une assistance technique. En tout, ce projet est doté d'un budget de 2,12 millions d'euro sur 6 ans (2000-2006), dont 1,06 millions de fonds Feder. Le principe de ce réseau est de capitaliser les expériences et de communiquer, entre villes, les informations.
Concrètement, tout a commencé avec un appel à candidature, lancé par l'UE, à laquelle la France a répondu en présentant une quarantaine de candidats. Un comité d'examen a retenu, selon des critères bien définis, neuf sites, qui répondaient à au moins 3 de ces critères, comme le taux de chômage, le nombre d'habitants, les difficultés sociales. L'une des obligations était que les sites garantissent de dépenser au moins 500 euros par habitant, dans un périmètre d'un seul tenant.
Les neuf sites retenus sont Strasbourg, les Mureaux-Val de Seine, le Mantois, Le Havre, Grigny/Vitry Châtillon, Grenoble, Clichy sous Bois, Bordeaux-Cenon-Floirac et Bastia.
A Strasbourg, par exemple, le périmètre retenu pour la mise en uvre du projet, situé au sud-est de la commune de Strasbourg, correspond aux " quartiers des 5000 ", quartiers qui forment une continuité territoriale et incluent l'ensemble du périmètre du Grand Projet de Ville (GPV) Strasbourg Sud-Est. Le projet Urban 2 doit redonner de l'attractivité à ces territoires en voie de marginalisation. Comme pour les huit autres projets, le principe repose sur des aménagements structurant, dont les effets attendus sont la transformation du cadre de vie des habitants et du territoire.
" Nous avons remarqué que des villes importantes à l'échelle du territoire national, située les uns des autres à moins d'une heure, se tournaient le dos. Le manque d'infrastructure en est une des causes. Aussi, je prête une attention particulière à votre programme ", a déclaré le ministre de la Fonction Publique, de la Réforme de l'Etat et de l'Aménagement du Territoire, Jean-Paul Delevoye, ancien président de l'Association des Maires de France, à Agathe Cahierre, premier maire-adjoint au Havre et présidente du réseau.
" Arrêter la multiplication des acteurs "
Le ministre a également expliqué que les trois missions de son ministère étaient extrêmement liées entre elles. " La valorisation de la fonction publique doit passer par son efficacité à l'échelle locale, et donc par la valorisation des territoires, leur aménagement ".
De fait, le programme européen doit avoir un effet de levier pour que les villes entreprennent la régénérescence de leurs quartiers en concertation avec les habitants. Les neuf programmes en cours donnent lieu à six gestions différentes, puisque l'UE a laissé libre de ce choix chaque site. " Cela va fonctionner comme un laboratoire pour voir quelle est la formule qui fonctionne le mieux, celle qui est le plus rapide et obtient les meilleurs effets ", a déclaré Agathe Cahierre.
Il faut rapprocher ces propos de ceux tenus par le ministre au cours de la réunion de travail précédant la conférence de presse. Il avait expliqué que, pour lui, " le pouvoir ne se partage pas s'il veut être efficace. Il faut arrêter la multiplication des acteurs, le rallongement des procédures. Il existe désormais des contraintes à l'échelle de l'Europe, notamment avec la Cour des Comptes européenne. Alors n'ajoutons pas de contraintes franco-françaises. Un an après le 11 septembre, regardons où en est le chantier du Wall Trade Center, et un an après la catastrophe AZF, regardons où nous en sommes à Toulouse ! Il ne faut pas hésiter à mettre en concurrence nos propres services ".
Bien qu'Agathe Cahierre est refusé cette idée, il semble que le programme Urban 2 serve, pour la France, de laboratoire pour préparer une nouvelle décentralisation des pouvoirs.
A la base de ce projet, il y a l'Union Européenne, qui dispense les fonds du Feder, qui servent à soutenir le développement régional. L'Europe a décidé d'aider neuf sites, et la France a mis en place un réseau pour vérifier le bon usage de ces crédits et pour apporter une assistance technique. En tout, ce projet est doté d'un budget de 2,12 millions d'euro sur 6 ans (2000-2006), dont 1,06 millions de fonds Feder. Le principe de ce réseau est de capitaliser les expériences et de communiquer, entre villes, les informations.
Concrètement, tout a commencé avec un appel à candidature, lancé par l'UE, à laquelle la France a répondu en présentant une quarantaine de candidats. Un comité d'examen a retenu, selon des critères bien définis, neuf sites, qui répondaient à au moins 3 de ces critères, comme le taux de chômage, le nombre d'habitants, les difficultés sociales. L'une des obligations était que les sites garantissent de dépenser au moins 500 euros par habitant, dans un périmètre d'un seul tenant.
Les neuf sites retenus sont Strasbourg, les Mureaux-Val de Seine, le Mantois, Le Havre, Grigny/Vitry Châtillon, Grenoble, Clichy sous Bois, Bordeaux-Cenon-Floirac et Bastia.
A Strasbourg, par exemple, le périmètre retenu pour la mise en uvre du projet, situé au sud-est de la commune de Strasbourg, correspond aux " quartiers des 5000 ", quartiers qui forment une continuité territoriale et incluent l'ensemble du périmètre du Grand Projet de Ville (GPV) Strasbourg Sud-Est. Le projet Urban 2 doit redonner de l'attractivité à ces territoires en voie de marginalisation. Comme pour les huit autres projets, le principe repose sur des aménagements structurant, dont les effets attendus sont la transformation du cadre de vie des habitants et du territoire.
" Nous avons remarqué que des villes importantes à l'échelle du territoire national, située les uns des autres à moins d'une heure, se tournaient le dos. Le manque d'infrastructure en est une des causes. Aussi, je prête une attention particulière à votre programme ", a déclaré le ministre de la Fonction Publique, de la Réforme de l'Etat et de l'Aménagement du Territoire, Jean-Paul Delevoye, ancien président de l'Association des Maires de France, à Agathe Cahierre, premier maire-adjoint au Havre et présidente du réseau.
" Arrêter la multiplication des acteurs "
Le ministre a également expliqué que les trois missions de son ministère étaient extrêmement liées entre elles. " La valorisation de la fonction publique doit passer par son efficacité à l'échelle locale, et donc par la valorisation des territoires, leur aménagement ".
De fait, le programme européen doit avoir un effet de levier pour que les villes entreprennent la régénérescence de leurs quartiers en concertation avec les habitants. Les neuf programmes en cours donnent lieu à six gestions différentes, puisque l'UE a laissé libre de ce choix chaque site. " Cela va fonctionner comme un laboratoire pour voir quelle est la formule qui fonctionne le mieux, celle qui est le plus rapide et obtient les meilleurs effets ", a déclaré Agathe Cahierre.
Il faut rapprocher ces propos de ceux tenus par le ministre au cours de la réunion de travail précédant la conférence de presse. Il avait expliqué que, pour lui, " le pouvoir ne se partage pas s'il veut être efficace. Il faut arrêter la multiplication des acteurs, le rallongement des procédures. Il existe désormais des contraintes à l'échelle de l'Europe, notamment avec la Cour des Comptes européenne. Alors n'ajoutons pas de contraintes franco-françaises. Un an après le 11 septembre, regardons où en est le chantier du Wall Trade Center, et un an après la catastrophe AZF, regardons où nous en sommes à Toulouse ! Il ne faut pas hésiter à mettre en concurrence nos propres services ".
Bien qu'Agathe Cahierre est refusé cette idée, il semble que le programme Urban 2 serve, pour la France, de laboratoire pour préparer une nouvelle décentralisation des pouvoirs.