Le volume d'activité de l'artisanat du bâtiment enregistre une croissance de 2.5% au 2e trimestre 2011, et confirme donc la reprise entamée au trimestre précédent. Si les indicateurs sont au vert, la Capeb reste toutefois prudente au vu de la forte augmentation du coût des matières premières et de l'incertitude du contexte économique.
La reprise se confirme. C'est le constat fait par la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) qui publie ce mardi sa note conjoncturelle du second trimestre. En effet, l'activité du bâtiment enregistre une hausse de 2.5% durant ces trois derniers mois, confirmant la reprise amorcée au 1er trimestre (+1.5%).
Du coup, la Capeb envisage de maintenir ses prévisions 2011 à la hausse, et vise les 2.9% en fin d'année, soit la plus forte progression depuis 2007. Certes, après deux années de crise, l'activité est juste revenue au niveau des débuts des années 2000, précise la Capeb. Cependant, elle se félicite de ce regain de l'activité, mentionnant qu'elle a été portée autant par la construction neuve (+3%) que par l'entretien-amélioration (+2%). Ce dernier segment retrouve donc des couleurs, après un 1er trimestre affichant un petit 0.5% et plusieurs mois négatifs en 2010. « […] Cette amorce de reprise est pour nous le résultat de nos efforts de défense et de développement des dispositifs tels que l'Eco-PTZ et le maintien de la TVA à 5.5% », estime Patrick Liebus, Président de la Capeb.
Des trésoreries toujours fragiles
Si les prévisions sont à la hausse, la Confédération préfère toutefois jouer la prudence, car les trésoreries des entreprises restent fragilisées après deux années de vaches maigres. Mais pour la première fois depuis le 2e trimestre 2008, le solde d'opinions relatif à leur évolution est positif. Côté emploi, la Capeb juge « qu'il faudra certainement attendre 2012 pour assister à une hausse significative et durable de l'emploi salarié dans le secteur », alors même que 10% des chefs d'entreprise envisagent de recruter au 2e semestre 2011.
Enfin, il est à noter le dynamisme croissant des travaux d'amélioration des performances énergétiques, qui réalisent un bond de 4% par rapport au 2e trimestre 2010. Rappelons qu'ils représentent en moyenne 15% du chiffre d'affaires du segment entretien-amélioration, et, comme le souligne la Capeb, sont dépendants du caractère pérenne et incitatif des mesures de soutien gouvernementales.
