Suite à la dernière audience du tribunal de commerce de Troyes, qui vient d'examiner l'offre de reprise de la menuiserie Simpa par le fonds d'investissement allemand Quantum, les 420 salariés concernés affichent une certaine inquiétude. Explications.
"Le fonds allemand n'a visiblement pas apporté les garanties financières que le tribunal attendait. On ne comprend pas quel jeu jouent ces soi-disant repreneurs, nous sommes extrêmement inquiets pour notre avenir", a expliqué à l'AFP Florindo Vieira, délégué CGT du groupe Simpa.
De son côté, la direction du groupe ne se montre pas plus optimiste : "C'est un sentiment de gâchis et une grande déception mais il reste encore 48 heures aux Allemands pour tenir leurs engagements". Les juges rendront leur décision jeudi à 16 heures.
Pour rappel, le fonds d'investissement allemand Quantum Capital Partners, seul repreneur, proposait une offre qui, à l'origine, s'articulait autour d'un apport de 3 millions d'euros et la préservation de 267 emplois sur 420. "Quantum a garanti pour le moment 1,6 million d'euros, mais le tribunal a jugé cette offre encore insuffisante d'autant que la hauteur de l'apport des Allemands est essentielle pour débloquer d'autres aides comme celle du Fonds de développement économique et social", indiquait précédemment une source syndicale. Dans son projet, le fonds d'investissement allemand prévoit de garder deux sites parmi les trois dans l'Aube ainsi que les usines roumaines.
A noter que le groupe Simpa, en difficulté depuis 2012, dispose de trois unités de production dans l'Aube à Vandoeuvre-sur-Barse, Lusigny-sur-Barse et Torcy-le-Grand, à l'est et au nord de Troyes et deux usines en Roumanie.