L'innovation pour repenser la réalisation des bâtiments est un élément essentiel pour le constructeur qui rappelle son implication dans des projets de ce type. Il indique également que son programme de R&D intitulé "Gros-OEuvre 4.0" se concentre sur l'étude, la mise au point et le déploiement des modes constructifs gros-oeuvre de demain. "Dans ce contexte, l'impression 3D constitue une avancée majeure pour repousser les limites de la construction : grâce à cette technique, les formes architecturales les plus complexes deviennent accessibles à des coûts raisonnables", explique le constructeur.
En attendant une démocratisation de ce mode constructif, le consortium précise que le coût de cette maison est de 195.000 euros HT, comprenant les coûts de développement spécifiques.
Néanmoins, Bruno Lineatte insiste sur le fait que "l'impression 3D est un atout supplémentaire et non pas une solution se substituant aux modes constructifs d'aujourd'hui" car "elle ouvre un champ d'expérimentation incroyable pour le gros œuvre". "À moyen terme, nous espérons que ces nouveaux modes constructifs permettront les gains de productivité dont le bâtiment a fortement besoin pour permettre de construire durablement des logements et des lieux de travail de grande qualité accessibles au plus grand nombre", ajoute-t-il enfin.
Pour autant, il insiste "la première motivation de Bouygues, n'est pas de concurrencer les anciennes techniques sur le prix" mais "notre volonté est d'assurer avant tout la sécurité de nos travailleurs" sans oublier d'offrir une plus grande liberté architecturale.
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Une période de test d'un an avant d'être habitée
Enfin, avant que ce logement héberge des locataires, il sera étudié pendant un an. Les porteurs du projet indiquent en effet que la maison sera dotée de nombreux capteurs et équipements domotiques qui permettront de mesurer et analyser le comportement des matériaux, la qualité thermique et acoustique. La maison sera ensuite louée à une famille par Nantes métropole habitat.