Initialement fixée au 3 juillet 2013, la date limite pour la deuxième phase de la mise en sécurité des ascenseurs a été reportée d'un an. La décision s'accompagne d'un moratoire sur le dispositif de précision d'arrêt pour les ascenseurs à l'exception de ceux installés dans les établissements recevant du public (ERP). Applaudissements des copropriétaires, colère des professionnels.

Les bailleurs et associations de copropriétaires réclamaient un report de la date d'échéance de mise en conformité des ascenseurs, fixée au 3 juillet 2013. Au grand dam des fédérations professionnelles et des ascensoristes, qui avaient fait part à la ministre de leurs inquiétudes. Cécile Duflot, quant à elle, avait promis de trancher avant la mi-mars. C'est finalement vendredi 10 mai que la ministre du Logement a annoncé le report d'un an de la date limite de la deuxième phase des travaux de modernisation des ascenseurs.

 

Cette deuxième étape de la mise en conformité, en application de la loi "Urbanisme et habitat" de 2003, concerne les dispositifs de téléalarme, la précision d'arrêt de l'ascenseur et la protection contre les risques électriques et les risques de happement. Les bailleurs sociaux et les associations de copropriétaires avaient rapidement critiqué la date limite initialement prévue pour la réalisation des travaux, arguant un coût trop élevé entraînant des retards importants dans la modernisation du parc.

 

19.000 euros par ascenseur
Cécile Duflot leur donne aujourd'hui raison. Dans un communiqué, le ministère dévoile que "40% des ascenseurs n'étaient toujours pas modernisés à moins d'un an de l'échéance", mais aussi que l'installation d'un dispositif de précision d'arrêt coûterait finalement plus que prévu, "environ 19.000 euros par ascenseur". Deux raisons qui justifient le report d'un an, "à début juillet 2014", de la date d'échéance de la deuxième phase des travaux.

 

La ministre annonce également la mise en place d'un "moratoire concernant le dispositif de précision d'arrêt de la cabine pour tous les ascenseurs, à l'exception de ceux installés dans des établissements recevant du public (ERP)". L'intérêt d'installer un tel dispositif dans les ascenseurs (hors ERP) sera, en parallèle, examiné par un groupe de travail piloté par le ministère. Ce dernier pourrait alors "proposer des solutions moins onéreuses", un retournement qui reflète le "choc de simplification" souhaité par le Président de la République, selon le communiqué.

 

La suite de l'article en pages suivantes : les réactions des professionnels et des copropriétaires.

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