Un ex-garde Rouge reconverti dans limmobilier, sest offert pour 40 millions d'euros, une copie non conforme du château de Maisons-Laffitte, «simple produit dappel» pour vendre les 1.000 villas de luxe de son complexe résidentiel, selon un article publié mardi dans le quotidien Libération.
Au cours de son inauguration, Zhang Yuchen, seigneur de ce château érigé à 25 kilomètres du centre de Pékin, a pourtant pris soin de souligner sa volonté de «ne pas faire un clone, mais de permettre aux Chinois de mieux connaître la culture française des XVIIe et XVIIIe siècles».
Zhang Yuchen a fait fortune dans l'immobilier en bâtissant, au début des années 90, les premiers lotissements de villas haut de gamme de la banlieue pékinoise. Avant que la concurrence immobilière soit exacerbée par l'expansion d'une classe moyenne (près d'un Chinois sur cinq aujourd'hui) avide de prestige comme de nouveauté.
Pour valoriser et mieux vendre à cette élite les mille villas superluxueuses du nouveau complexe résidentiel qu'il a alors en tête, Zhang Yuchen estime qu'il a besoin d'un «produit d'appel». Il décide alors de construire un château français et pour cela, il se rend en France pour trouver un modèle. Dès son premier voyage, en 2001, son choix se porte sur le château de Maisons-Laffitte. Mais une tournée générale des châteaux de France lui suggère quelques variantes : deux ailes symétriques repérées à Fontainebleau pour encadrer le bâtiment principal, qui sera précédé par une partie des célèbres jardins de Vaux-le-Vicomte, tandis que l'esplanade arrière sera fermée par une réplique des colonnades du Vatican (découvertes lors d'un week-end à Rome). Au lieu d'une copie conforme, c'est donc un château sur mesure que Zhang Yuchen finira par commander à Liu Peirong, l'architecte-décorateur qui l'a escorté lors de son périple français. 4 nouvelles missions en France, trois ans de travaux et pas loin de 40 millions d'euros plus tard, il a rempli son contrat.
Enfin, même si le coût des travaux a pesé bien plus lourdement que prévu sur les finances de la Baxian Real Estate, la société de Zhang Yuchen, la viabilité financière d'un lieu bâti pour l'image semble peu préoccuper ses dirigeants : «Ce château n'est pas vraiment destiné à gagner de l'argent, et l'investissement qu'il a représenté n'est pas très important comparé aux autres projets immobiliers du groupe» expliquait à Libération Nicolas Zhang, adjoint francophone de Zhang Yuchen. Pour ce dernier, l'important serait plutôt le plaisir qu'il prend à la visite rituelle, effectuée chaque samedi avec son petit-fils de 3 ans, pour inspecter le chantier du royal cadeau qu'il s'est offert. Tout en donnant des idées à d'autres châtelains chinois potentiels : ils seraient déjà plusieurs à avoir approché l'architecte Liu Peirong pour qu'il leur dessine un château.
Zhang Yuchen a fait fortune dans l'immobilier en bâtissant, au début des années 90, les premiers lotissements de villas haut de gamme de la banlieue pékinoise. Avant que la concurrence immobilière soit exacerbée par l'expansion d'une classe moyenne (près d'un Chinois sur cinq aujourd'hui) avide de prestige comme de nouveauté.
Pour valoriser et mieux vendre à cette élite les mille villas superluxueuses du nouveau complexe résidentiel qu'il a alors en tête, Zhang Yuchen estime qu'il a besoin d'un «produit d'appel». Il décide alors de construire un château français et pour cela, il se rend en France pour trouver un modèle. Dès son premier voyage, en 2001, son choix se porte sur le château de Maisons-Laffitte. Mais une tournée générale des châteaux de France lui suggère quelques variantes : deux ailes symétriques repérées à Fontainebleau pour encadrer le bâtiment principal, qui sera précédé par une partie des célèbres jardins de Vaux-le-Vicomte, tandis que l'esplanade arrière sera fermée par une réplique des colonnades du Vatican (découvertes lors d'un week-end à Rome). Au lieu d'une copie conforme, c'est donc un château sur mesure que Zhang Yuchen finira par commander à Liu Peirong, l'architecte-décorateur qui l'a escorté lors de son périple français. 4 nouvelles missions en France, trois ans de travaux et pas loin de 40 millions d'euros plus tard, il a rempli son contrat.
Enfin, même si le coût des travaux a pesé bien plus lourdement que prévu sur les finances de la Baxian Real Estate, la société de Zhang Yuchen, la viabilité financière d'un lieu bâti pour l'image semble peu préoccuper ses dirigeants : «Ce château n'est pas vraiment destiné à gagner de l'argent, et l'investissement qu'il a représenté n'est pas très important comparé aux autres projets immobiliers du groupe» expliquait à Libération Nicolas Zhang, adjoint francophone de Zhang Yuchen. Pour ce dernier, l'important serait plutôt le plaisir qu'il prend à la visite rituelle, effectuée chaque samedi avec son petit-fils de 3 ans, pour inspecter le chantier du royal cadeau qu'il s'est offert. Tout en donnant des idées à d'autres châtelains chinois potentiels : ils seraient déjà plusieurs à avoir approché l'architecte Liu Peirong pour qu'il leur dessine un château.