Deux ans exactement après l'impact d'un avion de tourisme sur sa façade, le gratte-ciel Pirelli à Milan rouvre au public. Histoire d'une renaissance.
Le 18 avril 2002, à 17h50, un petit avion de tourisme "Commander" s'abat sur le 26ème étage de la tour Pirelli à Milan, produisant une double explosion qui éventre entièrement deux niveaux de l'édifice, et provoque la mort de deux employées de la Région Lombarde. L'impact génère une puissante onde de choc qui secoue tout le bâtiment et fait céder les parois vitrées qui se précipitent alors avec fracas sur les trottoirs alentours. Ce dimanche 18 avril 2004, une double cérémonie officielle a commémoré la mémoire des victimes et a célébré la restitution du Palais de la Région aux Lombards. Jusqu'au 16 mai prochain, aux pieds de la tour, une exposition multimédia intitulée «Palais de la Région, 18 avril 2002/2004, la beauté retrouvée» présente les différentes phases de la restauration du gratte-ciel Pirelli depuis l'incident.
Construite entre 1956 et 1960, la tour était le centre de direction de la société Pirelli avant de devenir le siège de la Région Lombarde. Agée de près d'un demi-siècle, elle demeure une icône de l'architecture contemporaine italienne, et le chef-d'oeuvre de son architecte, Gio Ponti. Pour ce projet, Gio Ponti, 65 ans, établit la synthèse de ses recherches techniques et fonctionnelles sur les édifices à usage de bureaux. Les ingénieurs italiens Pier Luigi Nervi et Arturo Danusso collaborent à l'élaboration de la structure. De plan hexagonal, le palazzo Pirelli s'élance dans le ciel milanais comme une fine lame de 127,10 m de haut, un des gratte-ciel les plus hauts d'Europe à cette époque. Le rapport entre cette grande hauteur et la faible épaisseur de l'édifice - longueur : 70,4 m ; largeur maximale : 18,5 m - a créé quelques problèmes lors de la caractérisation de la structure, mais que les ingénieurs ont su intégrer à la forme définie par l'architecte. Cette forme, c'est le rapprochement de deux polygones verticaux de verre et de béton qui définissent sans se toucher un espace intermédiaire occupé par des galeries.
En Italie, jamais aucun édifice du XXème siècle d'une telle importance - dimensions et valeur architecturale - n'avait été l'objet d'un si vaste programme de restauration. La Région Lombarde et les divers techniciens ont été amenés à considérer avec une extrême attention chaque composant fonctionnel, esthétique et technique de l'ouvrage. Les deux étages détruits ont bien sûr été reconstitués, et le belvédère du 31ème étage restauré, mais c'est l'ensemble des façades (10.768 m2) qui a retrouvé son éclat d'antan (verre, aluminium, céramique). Environ 250.000 tessons de céramique d'une dimension de 2x2 cm ont dû être reposés sur la structure en béton armé. Un nouveau revêtement de sol (caoutchouc et céramique de couleur gris noir) remplace le pavement de la piazzale, comme il aurait dû être réalisé à l'origine. Enfin, au niveau R-1, un auditorium de 340 places peut accueillir des congrès et des concerts. L'intérieur des bureaux régionaux seront terminés dans l'année, et réoccupés début 2005.
http://www.restauropalazzopirelli.org
Construite entre 1956 et 1960, la tour était le centre de direction de la société Pirelli avant de devenir le siège de la Région Lombarde. Agée de près d'un demi-siècle, elle demeure une icône de l'architecture contemporaine italienne, et le chef-d'oeuvre de son architecte, Gio Ponti. Pour ce projet, Gio Ponti, 65 ans, établit la synthèse de ses recherches techniques et fonctionnelles sur les édifices à usage de bureaux. Les ingénieurs italiens Pier Luigi Nervi et Arturo Danusso collaborent à l'élaboration de la structure. De plan hexagonal, le palazzo Pirelli s'élance dans le ciel milanais comme une fine lame de 127,10 m de haut, un des gratte-ciel les plus hauts d'Europe à cette époque. Le rapport entre cette grande hauteur et la faible épaisseur de l'édifice - longueur : 70,4 m ; largeur maximale : 18,5 m - a créé quelques problèmes lors de la caractérisation de la structure, mais que les ingénieurs ont su intégrer à la forme définie par l'architecte. Cette forme, c'est le rapprochement de deux polygones verticaux de verre et de béton qui définissent sans se toucher un espace intermédiaire occupé par des galeries.
En Italie, jamais aucun édifice du XXème siècle d'une telle importance - dimensions et valeur architecturale - n'avait été l'objet d'un si vaste programme de restauration. La Région Lombarde et les divers techniciens ont été amenés à considérer avec une extrême attention chaque composant fonctionnel, esthétique et technique de l'ouvrage. Les deux étages détruits ont bien sûr été reconstitués, et le belvédère du 31ème étage restauré, mais c'est l'ensemble des façades (10.768 m2) qui a retrouvé son éclat d'antan (verre, aluminium, céramique). Environ 250.000 tessons de céramique d'une dimension de 2x2 cm ont dû être reposés sur la structure en béton armé. Un nouveau revêtement de sol (caoutchouc et céramique de couleur gris noir) remplace le pavement de la piazzale, comme il aurait dû être réalisé à l'origine. Enfin, au niveau R-1, un auditorium de 340 places peut accueillir des congrès et des concerts. L'intérieur des bureaux régionaux seront terminés dans l'année, et réoccupés début 2005.
http://www.restauropalazzopirelli.org
