PROJET VERT. A Nantes, un cabinet d'architectes, un bureau d'experts et un économiste de la construction ont fait cause commune pour démontrer que la rénovation d'un bâtiment des années 1950 pouvait mener à l'obtention de bureaux à énergie positive. L'occasion de faire évoluer les techniques et d'utiliser de nouvelles solutions d'isolation. Visite guidée.
Comment faire d'un petit immeuble de 1952, à l'état d'épave thermique, un espace tertiaire éco-responsable à énergie positive ? C'est le défi que se sont lancés trois structures nantaises, afin de mettre à l'épreuve leurs savoir-faire et les nouvelles techniques du bâtiment en matière d'économies d'énergie et d'isolation. André Pouget, le dirigeant de Pouget Consultants (BET), donne son point de vue : "Il faut consommer le moins possible, ce qui est plus difficile que de tartiner le toit de panneaux photovoltaïques ! Le but est d'avoir le plus faible besoin autour de tous les usages du bâtiment : chauffage, froid, éclairage, bureautique… Il faut donc travailler sur le bâti et bien isoler". "Nous avons décidé de montrer que le Bepos était possible", surenchérit Rodrigue Goulard, architecte du projet.
Forts de cette idée, les apôtres de la "non énergie" n'ont donc toléré aucune concession sur les déperditions de chaleur. "Pas de demi-mesure : on ne s'arrête pas au milieu du gué ! De faibles besoins énergétiques entraînent l'adoption d'équipements dimensionnés en conséquence. C'est donc être citoyen que de d'abord traiter le bâtiment", scande André Pouget. Afin d'intégrer ses bureaux dans l'ancien café-billard à rénover, le bureau d'études a développé, avec l'agence Magnum Architectes Urbanistes, le concept de l'immeuble "MC2", à la fois une référence au premier nom du bâtiment ("Monte Cristo") et clin d'œil à la formule de l'énergie, E=mc². "MC2 anticipe la transition énergétique et fait mentir le vieil adage du cordonnier mal chaussé", assure-t'il.
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