Une rénovation pour penser le parking différemment (diaporama)

 

Prouesse technique
Pour mener à bien cette opération, il a été nécessaire de découper le chantier en plusieurs phases. Pendant chacune d'elles, entre 7 et 16 poteaux étaient traités simultanément sur l'ensemble des niveaux. Des étais métalliques pouvant soutenir un poids de 34 à 225 tonnes ont été installés avant la démolition totale des poteaux et des voiles existants par croquage. Ensuite, on a procédé au bétonnage des nouveaux poteaux par le haut via des cheminées pratiquées dans le plancher supérieur. Pour soutenir les poutres dont les poteaux ont été supprimés, on a également mis en place des moisages métalliques de renforcement. Grâce à ce procédé, la poutre située au-dessus des barrières de péage du niveau -1 peut supporter une trentaine de tonnes.

 

Innovation esthétique
De plus, les escaliers et couloirs ont été élargis et un ascenseur rendu accessible aux personnes à mobilité réduite et aux vélos, et de nouvelles rampes de circulation ont été crées pour fluidifier l'entrée et la sortie des véhicules. Mais ce n'est pas tout. L'aménagement des lieux a aussi été repensé afin de montrer une image différente des parkings. Une véritable vie urbaine est racontée sur les murs des différents niveaux. C'est la photographe et cinéaste Madeleine Caillard qui a imaginé cette mise en scène, où l'on peut voir des gens, des jardins, des objets et des immeubles à travers ce parking. Pour la Saemes, il s'agit d'une «alliance atypique en matière de stationnement, conjuguant innovations techniques et esthétiques» afin de proposer aux usagers un espace optimisé et plus agréable.

 

Trompe l'œil
«J'ai été surprise puis séduite par le défi. Un parking est un lieu qui a une ambiance, une luminosité et des volumes très particuliers», indique Madeleine Caillard. «Je l'ai pris pour ce qu'il est, pas une galerie d'art improvisée, mais une sorte d'antichambre du monde juste au-dessus. C'est un lieu où l'on ne s'arrête pas, on y roule, on y marche, pressé. J'ai privilégié les effets travelling dans les parties voitures et les trompe l'œil dans les escaliers». Les images utilisées par l'artiste sont de vraies photographies, prises dans le quartier. «Je me suis juste fait l'écho de ce privilège de charme, de légèreté et d'insouciance qui flotte dans ses rues et ses jardins».