Dans le contexte de la campagne présidentielle, le président du comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle adresse ses propositions aux candidats. Il revient également sur l'année 2011 et sur les tendances et chantiers à venir pour 2012.
Batiactu : le Plan Bâtiment Grenelle vient de publier son rapport d'activité pour l'année 2011. Pourriez-vous nous en faire une brève présentation et donner ensuite quelques pistes pour 2012 ?
Philippe Pelletier : Le bilan 2011 révèle une dynamique actuelle forte qui me paraît caractérisée par une assez bonne mobilisation des différents acteurs. Dans la construction, nous avons assisté à une mobilisation des entreprises de BTP et de la maîtrise d'œuvre notamment : la Réglementation Thermique 2012 a été anticipée de façon générale et elle est maintenant appliquée. Les gens ont compris la nécessité de construire des bâtiments autonomes énergétiquement.
Philippe Pelletier : Le bilan 2011 révèle une dynamique actuelle forte qui me paraît caractérisée par une assez bonne mobilisation des différents acteurs. Dans la construction, nous avons assisté à une mobilisation des entreprises de BTP et de la maîtrise d'œuvre notamment : la Réglementation Thermique 2012 a été anticipée de façon générale et elle est maintenant appliquée. Les gens ont compris la nécessité de construire des bâtiments autonomes énergétiquement.
L'année passée a également été l'occasion de lancer la lutte contre la précarité énergétique. Sur des propositions que nous avions faites en 2009, et suite à un long processus, la démarche a finalement abouti à la mi-2011. Nous pouvons maintenant dire : « Ca y est, c'est parti ! ». Il s'agit d'une action décentralisée et qui va vers les personnes en situation de précarité énergétique, c'est-à-dire les plus pauvres.
Nous avons également assisté à une belle mobilisation autour du projet d'encadrement de l'obligation de travaux dans le parc tertiaire, tant privé que public. Nous sommes actuellement en phase de préparation du décret, la base étant acquise.
Toujours dans la rénovation, 100.000 logements ont été traités grâce à une aide proposée aux bailleurs sociaux avec le concours de la Caisse des dépôts. Il s'agit d'un système de prêt réglementé, sans quota, dont le montant dépend évidemment de la durée et qui permet d'assurer des travaux de rénovation énergétique dans les logements sociaux. Il reste aujourd'hui 700.000 logements à traiter sur une période longue au rythme d'environ 60.000 par an.
Batiactu : Quels ont été les succès et les échecs enregistrés par le Plan Bâtiment Grenelle ?
Philippe Pelletier : Nous avons enregistré une victoire pour la prochaine rénovation énergétique des copropriétés avec l'éco-prêt collectif en financement groupé. Nous avons connu un autre succès dans le développement du bail vert avec le décret de l'annexe environnementale, qui est enfin sorti au mois de décembre 2011. Il insère des clauses environnementales dans les baux commerciaux, ce qui est une avancée. Un ouvrage d'aide est actuellement en préparation afin de rendre plus facile l'insertion de ces clauses. La diffusion des Contrats de performance énergétique est un autre motif de satisfaction : il s'agit d'un outil auquel je prévois un bel avenir. Une Garantie de performance énergétique, est un dispositif distinct qui donne plusieurs types de garanties pour les assureurs. Cerise sur le gâteau, le processus de qualification des entreprises mis en place, qui accorde du sérieux à des labels de formation professionnelle.
Du côté des bémols, la distribution de l'éco-prêt à taux zéro pour les maisons individuelles n'a pas bien marché en 2011. Les banques se sont lassées de faire des contrôles pour vérifier l'éligibilité des travaux, ce qui est en dehors de leurs attributions normales et de leurs compétences. Aussi nous introduisons un nouveau système pour 2012. En définitif, 2011 a été une année dynamique de mise en œuvre, une année riche.
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