MaPrimeRénov' : "Les acteurs du Bâtiment sont indispensables", V.Mancret-Taylor (Anah)

 

 

Batiactu : Comment se porte l'activité de l'Anah en ce début d'année 2023 ?

 

Valérie Mancret-Taylor : L'Anah se porte bien ! Nous sommes au cœur d'un changement très profond des politiques d'aménagement du territoire et d'habitat. Ces évolutions tiennent au fait que la France est un pays très aménagé. Et c'est, à mon sens, la présidente du conseil national de l'Ordre des architectes (Cnoa), Christine Leconte, qui en parle le mieux : notre sujet, à présent, est moins celui d'aménager, que de ménager ce qui existe déjà. L'intervention sur l'existant prend donc de plus en plus de place dans la philosophie des politiques publiques. Or, l'Anah, qui a fêté ses cinquante ans en 2021, a toujours su répondre aux attentes sociétales pour transformer le parc privé. Bien sûr, une forme de priorité est donnée actuellement à la rénovation énergétique ; mais nous intervenons aussi sur d'autres sujets, comme le vieillissement ou le mal logement.

Dans quels programmes nationaux l'Anah est-elle impliquée, outre MaPrimeRénov' (MPR) ?

Nous intervenons dans le cadre d'Action cœur de ville, de Petites villes de demain et du Logement d'abord. Par ailleurs, nous pilotons le Plan initiatives copropriétés. Il repose, pour rappel, sur trois fondamentaux : la prévention, d'autant plus importante aujourd'hui que nous connaissons un renchérissement des charges de copropriétés ; le redressement, qui vise des copros très fragiles ou en état de dégradation avancée ; et enfin la transformation, qui concerne principalement des grands ensembles ou des centres anciens. Notre travail, dans ce cas, consiste à réaliser, en partenariat avec l'Anru, des diagnostics permettant de distinguer les bâtiments qui doivent continuer à exister de ceux qui mériteraient d'être démolis en tout ou partie.

 

"Nous devons donc faire monter en connaissance ces copropriétés et, en compétences, les syndics"