FINANCEMENT. Les établissements financiers sont les "grands absents" du secteur de la rénovation énergétique, considère Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). L'organisation propose la mise en place de prêts garantis par l'État pour faire évoluer cet état de fait.
Les prêts garantis par l'État (PGE) ont visiblement bien fonctionné pour soutenir les entreprises durant la crise sanitaire. Pourquoi ne pas appliquer ce modèle au financement de la rénovation énergétique ? C'est l'idée avancée, début novembre 2022 lors d'une conférence de presse, par le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, Jean-Christophe Repon. Il regrette "l'absence totale des banques" sur des produits tels que l'éco-PTZ. "Le rôle des établissements financiers est pourtant essentiel sur ce sujet." L'organisation professionnelle ne verrait pas d'un mauvais œil une reprise en main de ce secteur par l'État. Mais propose aussi, donc, ces PGE rénovation énergétique.
"Aujourd'hui, il est possible de contracter un prêt en trois clics pour faire l'acquisition d'une voiture", rappelle Jean-Christophe Repon. "Le système permettant de financer des travaux de rénovation énergétique devrait être de même, ultra-simple. Il n'est pas admissible que le particulier et l'artisan doivent franchir un parcours du combattant pour chaque dossier." Ces derniers jours, le gouvernement a annoncé le lancement d'un nouvel éco-PTZ, adossé à MaPrimeRénov', dans un souci de simplification. Nul doute que les résultats de ce nouvel outil financier à la disposition des banques seront scrutés par la Capeb, à l'heure où le prêt avance rénovation ne semble pas avoir trouvé sa place.