Un nouveau groupe de travail sur l'organisation des petits chantiers de rénovation énergétique et le soutien aux petites entreprises vient d'être créé au sein du Plan Bâtiment Durable. L'une des deux co-pilotes du projet, Sabine Basili, vice-présidente de la Capeb, nous en dit plus.
Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable, a missionné Sabine Basili - vice-présidente de la Capeb - et Ingrid Nappi-Choulet - professeur, titulaire de la chaire Immobilier et Développement durable à l'ESSEC Business School - pour co-piloter un groupe de travail chargé de veiller à ce que les petites entreprises du bâtiment puissent s'adapter aux exigences de la performance énergétique.
"Notre préoccupation est de permettre aux petites entreprises de s'adapter au marché de l'efficacité énergétique tout en améliorant leur compétitivité et en maintenant la vitalité de leur présence sur le territoire", a indiqué Philippe Pelletier dans la lettre de mission adressée aux deux co-pilotes. Celles-ci devront, dans un premier temps, dresser un état des lieux de la rénovation dans le parc résidentiel, en particulier du marché des travaux chez les particuliers, puis du parc des immeubles tertiaires de petites surfaces. "Vos travaux devront ainsi nous permettre d'identifier les leviers permettant d'optimiser l'offre des entrepreneurs sur le marché de la rénovation énergétique", a-t-il ajouté.
Améliorer la qualité des opérations
Et Sabine Basili de nous expliquer : "Tout d'abord, nous allons mener une concertation assez large auprès des membres du Plan Bâtiment Durable, puis organiser une réunion plénière pour exposer les principes et les objectifs de notre mission. Nous lancerons certainement un appel à contributions via Internet pour recueillir le maximum de retours d'expérience et pouvoir en dégager des thématiques. Si besoin, nous créerons des groupes de travail ad hoc selon les sujets. Une fois identifiés les expériences réussies et les outils pour mieux organiser le travail, nous tenterons d'énoncer les solutions pour trouver les meilleurs gains de productivité et de temps et ainsi optimiser les bonnes pratiques de l'acte de bâtir".
Seront abordées la question de la coordination entre les différentes professions au sein de la filière bâtiment, celle du déploiement d'outils pédagogiques, celle du processus d'organisation des petits chantiers, et celle des groupements d'entreprises. "Si ce problème pouvait amener à un encadrement juridique, ce serait formidable", nous a confié la vice-présidente de la Capeb, qui espère que les travaux menés aboutiront non seulement à l'élaboration d'un véritable outil de travail, mais aussi à pouvoir établir quelques règles. Les premières pistes d'action sont attendues pour le 1e semestre 2014.