Dans un rapport dévoilé à Abu Dhabi, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat estime que les énergies renouvelables pourraient couvrir près de 80 % de l'approvisionnement énergétique et ainsi aider à contenir le réchauffement climatique d'ici à 2050.
La réunion du Giec à Abou Dabi, qui a commencé ce lundi, verra la présentation d'un rapport de 1.500 pages comportant 164 scénarii sur l'utilisation des «énergies propres». La part future de ces énergies varie énormément en fonction des scénarii, le plus ambitieux imaginant qu'elles pourraient couvrir plus de 77% des besoins, le plus pessimiste estime à 15 % la part des énergies renouvelables en 2050, ce qui est relativement proche de la tendance actuelle.
En 2008, les énergies renouvelables représentaient seulement 12,9% de l'offre énergétique globale. Ainsi, le charbon, pétrole et gaz représentaient 85% et le nucléaire 2% : cette situation est amenée à changer d'ici à 2020, d'après le rapport. En effet, les mesures gouvernementales, la hausse du prix des matières fossiles et la baisse des coûts technologiques favorisent la généralisation de l'utilisation des énergies renouvelables et dans ce sens, la majorité des 164 scénarii montrent une «augmentation substantielle», de 3 à 20 fois, «du déploiement des énergies renouvelables d'ici à 2030, 2050 et au-delà». Toutefois, de nombreux obstacles s'élèvent encore sur le chemin du renouvelable, comme les subventions aux énergies fossiles ou l'absence de structures adéquates pour développer de nouvelles technologies.
Ainsi, «pour parvenir aux objectifs internationaux de réduction de gaz à effet de serre, une réforme profonde de nos systèmes énergétiques va être nécessaire», souligne le rapport qui évalue également le coût d'un tel changement entre 698 et 3.560 milliards d'euros rien que pour la prochaine décennie. Ce rapport intermédiaire devrait contribuer à la rédaction du 5ème grand rapport, prévu en 2014.