ÉCONOMIE. Nommé Premier ministre en remplacement d'Élisabeth Borne, Gabriel Attal a indiqué lors de la passation de pouvoirs à Matignon les principaux chantiers auxquels il compte s'atteler "dès cette semaine". Les acteurs économiques, concernés au premier plan, ont réagi à l'arrivée du nouveau chef du Gouvernement.


L'année 2024 débute par un remaniement gouvernemental. Ce 9 janvier, Emmanuel Macron a nommé Gabriel Attal, jusqu'alors ministre de l'Éducation nationale, à Matignon, et l'a chargé de former un nouveau gouvernement. En poste depuis la réélection du président de la République en mai 2022, Élisabeth Borne a présenté hier soir sa démission au chef de l'État, qui l'a acceptée.

 

 

Protocole républicain oblige, la passation de pouvoirs a eu lieu cet après-midi dans la cour de Matignon. Après avoir successivement occupé les postes de ministre des Transports (mai 2017-juillet 2019), ministre de la Transition écologique et solidaire (2019-2020) et ministre du Travail (2020-mai 2022), Élisabeth Borne cède donc sa place de Première ministre chargée de la planification écologique et énergétique.

 

"Je suis fière que notre pays soit désormais doté d'une planification écologique concrète et solide", a ainsi souligné celle qui a aussi été, dans d'autres vies, directrice de la stratégie de la SNCF, directrice des concessions d'Eiffage, directrice générale de l'urbanisme à la mairie de Paris ou encore présidente-directrice générale de la RATP. Sous son mandat, plusieurs textes relatifs à l'énergie ont été adoptés, comme la loi sur le nouveau programme nucléaire ou celle sur l'accélération des énergies renouvelables.

 

Simplifier "drastiquement" la vie des entreprises

 

Dans son discours, Gabriel Attal a pour sa part mis l'accent sur la poursuite des réformes afin de "libérer le potentiel français". Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse (entre 2018 et 2020), puis porte-parole du Gouvernement (entre 2020 et 2022) et ministre des Comptes publics (entre 2022 et mi-2023) avant d'arriver rue de Grenelle, celui qui devient de fait le plus jeune Premier ministre de la Ve République entend structurer sa feuille de route autour de trois "axes majeurs".

 

"D'abord, la priorité donnée au travail. Travailler doit toujours être mieux valorisé que ne pas travailler, alors que l'inflation continue à peser sur la vie des Français ; la simplification drastique de la vie de nos entreprises et de nos entrepreneurs ; enfin, l'action résolue que nous devons mener pour notre jeunesse dont le talent ne demande qu'à s'exprimer", a-t-il développé lors de la passation de pouvoirs. Saluant les réformes déjà engagées depuis 2017, il a rappelé au passage sa méthode : "poser des diagnostics clairs, sans jamais mentir aux Français, et mettre en place des actions fortes, concrètes et sans tabous".
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