Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, pourraient augmenter de près de 40% en 20 ans si les politiques ne s'attachent pas à les limiter, selon des statistiques publiées par le gouvernement américain. Les nouveaux pays industrialisés, gros utilisateurs de charbon, sont principalement visés.

L'Energy Information Administration (EIA), qui produit les statistiques officielles américaines sur l'énergie, estime dans ses projections que les émissions de CO2 pourraient passer de 29 milliards de tonnes en 2006 à 33,1 milliards de tonnes en 2015, puis à 40,4 milliards de tonnes en 2030. Soit une augmentation de 39% de rejets de CO2 si rien n'est fait pour les plafonner et les réduire.

Les nouveaux pays industrialisés visés

La plus grande partie de l'accroissement des émissions de CO2 se produira dans les pays en développement, notamment la Chine et l'Inde. Les principales raisons sont la forte croissance économique attendue dans ces pays, et la persistance d'une importante dépendance des énergies fossiles chez la plupart de ces économies non-membres de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui regroupe les 30 principaux pays industrialisés, explique le rapport de l'EIA.

 

En 2006, les émissions carboniques des pays non-membres de l'OCDE ont dépassé celles des pays de l'OCDE de 14% et en 2030 elles les surpasseront de 77%. En Chine, la capacité de production des centrales électriques au charbon devrait tripler d'ici à 2030, tandis que l'utilisation de cette énergie fossile dans le secteur industriel devrait augmenter de près de 60%.

 

En parallèle, le rapport de l'EIA prévoit aussi une hausse persistante de la demande mondiale de pétrole d'ici à 2030.

 

Le rôle des bio-carburants
Seul point positif, la production de bio-carburants, de pétrole provenant des schistes bitumineux et de charbon liquide -tous trois moins polluant que les énergies fossiles classiques- est en forte augmentation. Si bien qu'elle devrait satisfaire près de la moitié de l'accroissement attendu de la demande de carburants liquides.

actionclactionfp