RENOVATION - Comment conserver le charme d'une maison rhétaise typique tout en la rénovant de fond en comble ? C'est le pari relevé par une filiale d'Eiffage qui a entrepris, pendant huit mois, de lourds travaux dans une résidence secondaire de l'île comprenant une restructuration de l'existant et une surélévation. Détails.
"Toute la problématique de ce chantier portait sur la préservation maximale de l'existant", nous confie d'emblée Jean-Marie Badaroux, directeur de Socamip, filiale du groupe Eiffage spécialisée dans les projets de rénovation et d'agrandissement du patrimoine. Garder ce qui existe, mais aussi procéder à la restructuration complète du rez-de-chaussée et la création de nouvelles surfaces à l'étage : voilà le pari proposé par ses clients pour obtenir une résidence secondaire plus grande et apte à accueillir une famille de plus en plus nombreuse au fil des ans.
Un double objectif : restructuration et agrandissement
L'entreprise de bâtiment s'est donc tout d'abord attelée à réorganiser les pièces et restructurer complètement le rez-de-chaussée. "Nous avons démoli les cloisons, les menuiseries extérieures, changer la distribution des pièces pour créer une cuisine ouverte et des pièces de vie plus grandes", explique Jean-Marie Badaroux. L'idée majeure de cette réhabilitation était aussi de pouvoir récupérer un maximum de choses de l'existant. "Du coup, nous avons conservé le bois de charpente, les volets que l'on a recyclés en portes de placard et la porte de communication qui ouvrait sur la cour a été également réutilisée", poursuit le dirigeant. Objectif : préserver l'authenticité de cette demeure datant du XIXe siècle. La cour intérieure, qui ouvre sur le jardin, n'a pas subi, pour sa part, de gros travaux. "Le but était de protéger le plus possible ce qui existait, là encore", souligne le maître d'œuvre. Avec pour seule réelle modification, la création d'un portail sur le flanc de la maison.
L'autre volet de cette rénovation a donc été la création d'un étage, qui comprend désormais quatre chambres supplémentaires et deux espaces de bain. "Pour cela, nous avons d'abord déposé la toiture, coulé un plancher béton, remonté une maçonnerie en parpaings et posé une nouvelle toiture avec la même pente et composée de tuiles 'tiges de botte" typiques des maisons de l'île de Ré comme précédemment", détaille Jean-Marie Badaroux. Au total, la surface habitable est passée de 150 à 231 m2, soit 81 m2 de plus.
Une rénovation thermique aboutie
Cette rénovation n'est pas seulement pratique et esthétique, elle est également thermique. Ainsi, le travail réalisé sur l'isolation du bâti a permis de faire passer de G à D les performances énergétiques de la maison. "Le gain thermique s'est en effet beaucoup reposé sur l'isolation : nous avons mis 10 cm en partie intérieure, gardé des corps de chauffe électrique puisque le climat doux de l'île le permet et que les propriétaires y résident essentiellement à la belle saison, et aussi installé des menuiseries bois en double vitrage et une isolation de 30 cm dans la toiture en rampant", explique le directeur de Socamip.
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Cour intérieure - avant
Contraintes de taille
Cependant tout ce chantier ne s'est pas fait sans contrainte. Bien au contraire. Ainsi, maître d'œuvre et maître d'ouvrage ont dû se soumettre à celles de l'Architecte des Bâtiments de France qui imposait que soient conservés l'esprit rhétais ainsi qu'une intégration parfaite de la partie nouvelle au site. Pas d'improvisation non plus en ce qui concerne les conditions d'exécution de ce chantier. "Avec une situation en centre bourg, en bordure de chaussée, nous étions contraints de mener une réflexion poussée sur l'accès au chantier pour les livraisons, les zones de stockage de matériaux et sur les horaires très encadrés auxquels nous devions obéir", précise le maître d'œuvre. Les entrepreneurs ont toutefois pu éviter le piège du mois d'août, très réglementé sur l'île en termes de travaux, en livrant le chantier en juillet 2011, après huit mois de travaux.
Cependant tout ce chantier ne s'est pas fait sans contrainte. Bien au contraire. Ainsi, maître d'œuvre et maître d'ouvrage ont dû se soumettre à celles de l'Architecte des Bâtiments de France qui imposait que soient conservés l'esprit rhétais ainsi qu'une intégration parfaite de la partie nouvelle au site. Pas d'improvisation non plus en ce qui concerne les conditions d'exécution de ce chantier. "Avec une situation en centre bourg, en bordure de chaussée, nous étions contraints de mener une réflexion poussée sur l'accès au chantier pour les livraisons, les zones de stockage de matériaux et sur les horaires très encadrés auxquels nous devions obéir", précise le maître d'œuvre. Les entrepreneurs ont toutefois pu éviter le piège du mois d'août, très réglementé sur l'île en termes de travaux, en livrant le chantier en juillet 2011, après huit mois de travaux.
Cette maison a été médaille d'argent au Challenge de l'Union des Maisons Françaises 2013, dans la catégorie "Maison rénovée".
Cour intérieure - après
Il s'agit d'une maison rhétaise typique, datant du XIXe siècle, située en plein coeur d'un des villages de l'île de Ré. Elle est de plain-pied, une façade directement sur rue et un espace de vie qui donne sur un jardin intérieur.
La cour a été entièrement rénovée, offrant un espace à vivre plus grand et convivial.
La cour a été entièrement rénovée, offrant un espace à vivre plus grand et convivial.
Façade rue - avant
Une façade typique des maisons de l'île de Ré. Toute la difficulté consistait à garder les tons des couleurs de la façade, après l'ajout de l'étage supplémentaire.
Façade rue - après
La maison a été surélevée, les propriétaires ont ainsi gagné quelque 80 m2 supplémentaires, et surtout des espaces de couchage en plus pour une famille qui s'agrandit au fil du temps. A noter que l'esprit rhétais a été totalement conservé, la rénovation ayant été soumise à l'approbation des Architectes des Bâtiments de France.
Surélévation
Avec un étage en plus, la maison est passée de 150 à 231 m2, soit 81 m2 supplémentaires.
Pose d'un étage
La toiture a été déposée, un planché béton coulé et un mur maçonné en béton remonté. Puis une nouvelle toiture, à l'identique de la précédente, a été installée.
Démolition
Le rez-de-chaussée a subi de lourds travaux de démolition. Le but était de restructurer entièrement ce niveau afin d'offrir plus de place aux habitants.
Escalier balancé
Un escalier balancé prend place au coeur de la maison. Il a été maçonné sur place par les artisans de Socamip.
Escalier maçonné
Une pièce de béton d'un seul tenant.
Salon - avant
Le bois de charpente a été récupéré pour servir à diverses autres utilisations dans la maison.
Plan rez-de-chaussée
La partie basse a entièrement été repensée pour offrir une meilleure distribution des pièces de vie sur le jardin.
Plan 1er étage
Quatre chambres ont pu être créées à l'étage.
Restructuration et surélévation d'une maison rhétaise datant du 19e siècle
Surface avant travaux : 150 m2
Surface après travaux : 231 m2
Performance énergétique avant travaux : G
Performance énergétique après travaux : D
Durée des travaux : 8 mois - novembre 2010/juillet 2011
Montant total de l'investissement : 232.567 €, soit 1.006 €/m2
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'œuvre : SOCAMIP, filiale d'Eiffage implanté en Charente Maritime, Dordogne et Haute Vienne, qui propose des services pour des projets d'agrandissement et de rénovation