Le cabinet Xerfi vient de publier une étude sur les marchés de la réhabilitation des sites pollués. Un véritable enjeu aujourdhui, reflet de nombreuses années dactivité industrielle intensive. Revue de détail.
Létude du cabinet Xerfi fait suite à une prise de conscience de limpact néfaste de décennies dactivité industrielle intensive, qui sest accompagnée, dans les années 2000, dune vague de réhabilitation de sites amiantés ou de friches industrielles.
Et lactualité de ces derniers mois ne manque pas dexemples. Le plus symbolique reste celui de Metaleurop, qui après avoir défrayé la chronique en 2003, revient sur le devant de la scène cette année. Comme le rappelle létude Xerfi, Metaleurop a longtemps été synonyme de désastre écologique, humain et économique. Or, aujourdhui, lusine de transformation de plomb et de zinc reconvertie en pôle de revalorisation des déchets est élevée au rang dexemple de réussite de réhabilitation dun des sites les plus pollués de France. Et Xerfi de citer dautres cas similaires : lusine AZF de Toulouse, la Tour Montparnasse ou encore la Faculté de Jussieu
Preuve que la problématique des sites pollués reste un défi majeur à ce jour, Xerfi avance plusieurs raisons. Dabord, la pression foncière qui pousse à la réhabilitation danciens sites industriels, notamment en zone périurbaine. Dépollués, ces sols accueilleront des logements, des bureaux ou des bâtiments publics. Phénomène qui sest produit en parallèle du développement de lactivité immobilière au début des années 2000. Ensuite, Xerfi évoque lérosion du tissu industriel français depuis quelques années, engendrant un besoin important de réhabilitation. Ce besoin est issu des délocalisations de sites de production, des fermetures dusines ou encore des cessions. Enfin, le cabinet insiste sur le renforcement des contraintes en matière environnementale qui a poussé à plus de transparence. Le ministère de lEcologie a ainsi mené le recensement accru des sites et des sols pollués dans lHexagone.
Réglementation et freins
Si le marché affiche des résultats plus que positifs - avec un chiffre daffaires qui progressera de 8% en moyenne annuelle entre 2007 et 2010 lun des facteurs de cette croissance reste la règlementation. Sil nexiste pas encore de législation spécifique, le durcissement régulier de la règlementation a permis au secteur de connaître un véritable essor. Ainsi, Xerfi déclare que, selon lAdeme, le chiffre daffaires généré par la filière (études et traitements des sols) sélèverait à 490 millions deuros en 2007.
Mais les freins à la croissance restent nombreux : pas de valeur seuil qui définit une terre polluée ou une terre propre ; incertitude sur le nombre de sites à dépolluer ; coût élevé pour dépolluer un site.
Du côté des industriels, la réhabilitation de sites pollués exige de nombreuses compétences. Et si certains opérateurs ninterviennent que sur un métier, dautres sont présents tout au long de la filière, comme le précise Xerfi. Il sagit alors souvent de grands groupes du BTP ou de services collectifs, qui ont lavantage de jouir de lassise financière de leur maison mère et des synergies avec les autres filiales du groupe. Du coup, Xerfi constate lémergence dun nouveau business model, qui voit les opérateurs devenir les maîtres douvrage et les maîtres duvre.
Enfin, le marché de la réhabilitation de sites pollués en France est amené à sessouffler, conclut Xerfi. Alors de nouvelles perspectives souvrent vers les marchés étrangers, notamment ceux de lEurope de lEst, confrontés à dimportants problèmes de pollution. A bon entendeur
Et lactualité de ces derniers mois ne manque pas dexemples. Le plus symbolique reste celui de Metaleurop, qui après avoir défrayé la chronique en 2003, revient sur le devant de la scène cette année. Comme le rappelle létude Xerfi, Metaleurop a longtemps été synonyme de désastre écologique, humain et économique. Or, aujourdhui, lusine de transformation de plomb et de zinc reconvertie en pôle de revalorisation des déchets est élevée au rang dexemple de réussite de réhabilitation dun des sites les plus pollués de France. Et Xerfi de citer dautres cas similaires : lusine AZF de Toulouse, la Tour Montparnasse ou encore la Faculté de Jussieu
Preuve que la problématique des sites pollués reste un défi majeur à ce jour, Xerfi avance plusieurs raisons. Dabord, la pression foncière qui pousse à la réhabilitation danciens sites industriels, notamment en zone périurbaine. Dépollués, ces sols accueilleront des logements, des bureaux ou des bâtiments publics. Phénomène qui sest produit en parallèle du développement de lactivité immobilière au début des années 2000. Ensuite, Xerfi évoque lérosion du tissu industriel français depuis quelques années, engendrant un besoin important de réhabilitation. Ce besoin est issu des délocalisations de sites de production, des fermetures dusines ou encore des cessions. Enfin, le cabinet insiste sur le renforcement des contraintes en matière environnementale qui a poussé à plus de transparence. Le ministère de lEcologie a ainsi mené le recensement accru des sites et des sols pollués dans lHexagone.
Réglementation et freins
Si le marché affiche des résultats plus que positifs - avec un chiffre daffaires qui progressera de 8% en moyenne annuelle entre 2007 et 2010 lun des facteurs de cette croissance reste la règlementation. Sil nexiste pas encore de législation spécifique, le durcissement régulier de la règlementation a permis au secteur de connaître un véritable essor. Ainsi, Xerfi déclare que, selon lAdeme, le chiffre daffaires généré par la filière (études et traitements des sols) sélèverait à 490 millions deuros en 2007.
Mais les freins à la croissance restent nombreux : pas de valeur seuil qui définit une terre polluée ou une terre propre ; incertitude sur le nombre de sites à dépolluer ; coût élevé pour dépolluer un site.
Du côté des industriels, la réhabilitation de sites pollués exige de nombreuses compétences. Et si certains opérateurs ninterviennent que sur un métier, dautres sont présents tout au long de la filière, comme le précise Xerfi. Il sagit alors souvent de grands groupes du BTP ou de services collectifs, qui ont lavantage de jouir de lassise financière de leur maison mère et des synergies avec les autres filiales du groupe. Du coup, Xerfi constate lémergence dun nouveau business model, qui voit les opérateurs devenir les maîtres douvrage et les maîtres duvre.
Enfin, le marché de la réhabilitation de sites pollués en France est amené à sessouffler, conclut Xerfi. Alors de nouvelles perspectives souvrent vers les marchés étrangers, notamment ceux de lEurope de lEst, confrontés à dimportants problèmes de pollution. A bon entendeur
En savoir plus
LUnion Professionnelle des entreprises de Dépollution de Sites (UPDS) recense une quarantaine de structures pour un chiffre daffaires de 257 M en 2007. Les entreprises sont, en réalité, deux fois plus nombreuses en raison de lexistence de petits opérateurs qui interviennent ponctuellement sur des chantiers. Les grands groupes de BTP (Bouygues, Vinci) ou de services collectifs (Veolia, Suez) sont particulièrement présents dans le secteur.
En 2007
- CA des membres de lUPDS : 257 M
- CA du marché de la réhabilitation : 490 M
- Nombre de sites pollués ou à risque en France : 4033
- Nombre danciens sites industriels : 400000
- Age moyen du parc de logements : 56 ans
- Nombre de sites susceptibles de contenir de lamiante : 300