Selon une étude de Cushman & Wakefield, l'immobilier d'entreprise, et plus particulièrement le marché de bureaux, présente une réelle amélioration. Parmi les facteurs ayant participé à ce regain, on peut citer les investissements étrangers. Détails.
Au premier trimestre 2014, 3,5 milliards d'euros ont été investis en France dans l'immobilier d'entreprise, "soit une hausse de 13 % par rapport à la même période en 2013 (3,1 milliards d'euros) et une performance stable par rapport à la moyenne des volumes investis au cours d'un 1er trimestre depuis dix ans", souligne une étude du spécialiste en immobilier d'entreprise, Cushman & Wakefield. Un bémol tout de même puisque l'on observe une très nette diminution du nombre total de transactions (53), divisé par deux par rapport à celui du 1er trimestre 2013 (112). Une baisse qui touche surtout les opérations supérieures à 50 millions d'euros.
Ce sont les bureaux qui portent le marché avec 2,8 milliards d'euros, soit 80 % des volumes investis en France au 1er trimestre 2014 contre 64 % sur l'ensemble de 2013. Le marché des commerces rencontre davantage de difficultés avec un volume divisé par deux par rapport à la même période en 2013. "Si les commerces ne représentent que 15 % des volumes investis en France depuis le début de 2014, leur part devrait toutefois retrouver, dans les mois à venir, des niveaux plus proches des dernières années (26 % en moyenne ces cinq dernières années)", souligne l'enquête, évoquant la finalisation de certaines transactions comme Beaugrenelle à Paris.
Le marché de l'immobilier industriel ne parvient pas à se relever
Quant au marché de l'immobilier industriel, il est à la peine avec 200 millions d'euros investis, soit 5 % de l'ensemble des montants engagés en France sur la période.
Sans surprise, c'est l'Ile-de-France qui soutient l'activité de l'immobilier d'entreprise : "Avec 3,1 milliards d'euros - soit une hausse de plus de 30 % sur un an, l'Ile-de-France concentre 89 % des montants engagés dans l'Hexagone au 1er trimestre 2014", note Cushman & Wakefield France. Autre tendance : les étrangers ont représenté 69 % de l'ensemble des montants investis dans l'Hexagone (35 % en 2013). Les Américains, Britanniques, Allemands et Asiatiques ont été fortement présents sur les grandes transactions.
Côté perspectives, le marché dispose de plusieurs atouts pour assurer un redémarrage durable de l'activité, notamment locative (voir encadré). Gonflés par la concrétisation de très grosses opérations, les volumes investis en France en 2014 devraient être supérieurs à ceux de l'an passé même si le manque d'offres de qualité entravera quelque peu l'activité, analyse Cushman & Wakefield. "En dépit de l'abondance des liquidités à placer sur le marché immobilier, l'appétit pour les actifs haut-de-gamme restera sans doute partiellement insatisfait. Cela dit, la diversification des types d'investisseurs présents dans l'Hexagone, la correction des valeurs sur certains types de biens et la plus grande prise de risque des investisseurs devraient en partie compenser le déficit de produits core NDLR : neufs ou restructurés, souvent HQE, très bien localisés) ", conclut Olivier Gérar, Président de Cushman & Wakefield France.
470.079 m² de bureaux ont été placés en Ile-de-France au 1er trimestre 2014, soit + 24 % sur un an. L'amélioration de l'acticité de ce début d'année bénéficie aux offres de bureaux de qualité. Néanmoins, le volume de l'offre disponible à moins de six mois a continué sa hausse au 1er trimestre 2014 et atteint de nouveaux records. Il totalise désormais 4,43 millions de m², soit un taux de vacance de 8,3 %.