POSITION. Les architectes ne sont pas restés les bras ballants par rapport à la réforme des retraites, assure Jean-Michel Woulkoff, président de l'Union des syndicats français d'architecture (Unsfa). La profession a au contraire avancé plusieurs exigences et souhaite être entendue par les pouvoirs publics.
En matière de réforme des retraites, "les architectes et l'Unsfa n'ont pas rien fait", a assuré le président du premier syndicat d'architecture, Jean-Michel Woulkoff, lors de son discours des vœux pour 2020. Il a d'ailleurs profité de l'occasion pour préciser les exigences des maîtres d'œuvre, validées en partenariat avec l'Union nationale des professions libérales (UNAPL) et l'Union des entreprises de proximité (U2P).
Instaurer un dispositif optionnel de retraite complémentaire
Jean-Michel Woulkoff a rappelé les deux cas existants dans la profession. Si l'architecte est salarié de la société, ou gérant minoritaire, il est inscrit au régime général. Si l'architecte est en profession libérale ou gérant majoritaire de société, il est considéré comme travailleur non salarié. "Pour cette seconde catégorie, le système fonctionne avec notre caisse d'assurance retraite, la Cipav, fonctionnant sur un principe de retraite à points, ce qui fait peu de différence avec le régime général", a posé le président de l'union. La première demande des architectes est celle de permettre aux caisses de retraite professionnelles "d'instaurer un dispositif optionnel de retraite complémentaire offrant aux professions le souhait de conserver le niveau actuel de leur revenu de remplacement".
Autre sujet sur lequel l'Unsfa restera attentive, le fait de clarifier et d'inscrire dans la loi le taux de l'abattement d'un tiers de l'assiette pour le calcul des cotisations. "Nous souhaitons également que soit sauvegardées les réserves constituées de nos cotisations à la Cipav", a aussi précisé Jean-Michel Woulkoff. Celles-ci devront être fléchées à usage exclusif des professions qui les ont constituées et pouvoir être "utilisées souverainement, notamment à des fins sociales".
"Nous n'avons pas signé de chèque en blanc au Gouvernement"
Dernière exigence : inscrire dans la structure de tête de la future gouvernance du régime universel "la création d'un conseil de la protection sociale des professions libérales". "Nous n'avons pas signé de chèque en blanc au Gouvernement, mais avons clairement positionné nos exigences dans le cadre de cette réforme non-sollicitée", a souhaité rappeler Jean-Michel Woulkoff.