Murs et sols en briques ou tuiles, habillages muraux en bois… Le réemploi est favorisé dans cette opération. La maîtrise d'ouvrage a pour objectif de mettre en œuvre 17% de matériaux réemployés. "Le projet Pinard réduit de 8% ses émissions carbone par rapport à des solutions traditionnelles. Des problématiques assurantielles se posent concernant le réemploi. Nous sommes accompagnés par le Booster du réemploi et avons obtenu des subventions, notamment de l'éco-organisme Valobat, pour atteindre un tel niveau", se félicite le directeur d'exploitation de Léon Grosse.
Au total, 180.000 briques sont récupérées et intégrées aux façades et à la cour. Les vieilles tuiles de la toiture existante sont réemployées pour un sol. Cinq cents mètres carrés d'habillages en lattis bois sont fabriqués à partir de deux anciennes charpentes. Les anciennes fenêtres en chêne sont redécoupées pour les transformer en parquets. Les espaces extérieurs seront recouverts de briques de pavage de réemploi et de pierres calcaires réemployées.
De plus, des radiateurs et lavabos de réemploi seront installés. La séparation d'urines sera permise. "Cela n'a jamais été fait à cette échelle", atteste-t-il. Le système installé dans les toilettes, et géré globalement par une station de traitement au sein de la ZAC, permettra d'utiliser les urines en engrais. Pour cette opération, les porteurs de projet visent de nombreux labels et certifications environnementaux, dont "E+C-, BBCA, biosourcé niveau 3, Passivhaus, EnerPHit", liste le directeur d'exploitation.