Si les Français se disent concernés par les problématiques environnementales, les gestes quotidiens de recyclage peinent à se généraliser. Toutefois, les progrès sont notables notamment dans la collecte des lampes usagées qui atteint un taux record de recyclage de 96% en 2009. Que reste-t-il encore à faire dans ce domaine ? Comment ont évolué les comportements ? Eléments de réponses.

«Il est important de continuer nos efforts afin de convaincre les Français de ramener leurs lampes dans les points de vente et non pas de les jeter à la poubelle», c'est en ces termes que Michel Touzeau, président de Recylum, éco-organisme spécialisé dans le recyclage des lampes, a tenu à montrer sa détermination dans la poursuite des actions mises en place depuis trois ans.

 

Sans aucun doute, les Français sont de plus en plus concernés par les problématiques environnementales. Et la crise n'a fait que renforcer ce sentiment puisque 34% d'entre eux estiment que c'est l'occasion de repenser son mode de vie. Mieux, ils semblent passer à l'acte puisque 55% des personnes interrogées par l'entreprise Sociovision déclaraient recycler leurs lampes en 2008 et le taux a grimpé à 63% en 2009. Toutefois, Sociovision tempère ces déclarations, jugeant qu'il existe bien souvent un décalage entre la préoccupation collective et la pratique réelle individuelle.

 

Les ménages particulièrement mobilisés
Malgré cette précaution, force est de constater que l'élan de la collecte des lampes est en marche. Aujourd'hui, le taux de recyclage affiche même le record de 96% et le taux de collecte réel est de plus de 30% en 2008 et 2009. De plus, en trois ans, ce sont 10.000 points de vente, dont plus de 4.500 chez les distributeurs grands publics, qui se sont implantés sur le sol français et les DOM. Conséquence : 10.000 tonnes de lampes usagées ont été récupérées, soit 70 millions d'unités.

 

Du côté des acteurs, que ce soient les entreprises et plus particulièrement les PME ou les particuliers, tous participent à cet acte écologique. La bonne surprise vient surtout de la collecte auprès des ménages puisqu'elle a doublé entre 2008 et 2009 en grande distribution et a été multipliée par 1,5 en déchetterie. Néanmoins, la crise a fait quelques dégâts en 2009 notamment auprès des réseaux professionnels (industriels, installeurs électriciens) qui ont vu leur volume de collecte reculer.

 

Objectif : 65% de collecte en 2016
En 2010, Recylum souhaite poursuivre sa dynamique notamment à travers la mise en place de dispositifs de collecte plus petits dans les commerces de proximité qui seront accompagnés d'une logistique mutualisée. L'organisme continuera également à encourager l'éco-conception notamment via une éco-contribution réduite pour les lampes à Led et il poursuivra son information auprès du public sur les bonnes pratiques en matière d'éclairage. Objectif final : atteindre un taux de collecte de 65% en 2016.

 


Quid des lampes ?

 

Quelques définitions :
La lampe : source lumineuse dans son ensemble.
L'ampoule : partie en verre de la lampe.

 

Les différents types de lampes :
Les lampes classiques à filament
Tubes fluorescents : Eclairage bureaux, supermarchés, habitat,
Lampes fluo-compactes : Eclairage de locaux tertiaires, habitat privé, …
Autres lampes: Lampes à vapeur de mercure, lampes à vapeur de sodium HP et BP (Éclairage extérieur, horticulture...) ; Lampes à L.E.D. (balisage, signalétique,…) ; Lampes à iodures métalliques (commerces, monuments...)

 

 

Pourquoi recycler ?
Santé : Même si les lampes contiennent peu de mercure (0,005 %), elles peuvent se révéler dangereuses pour l'environnement à l'échelle des dizaines de millions
Réutilisation : Plus de 90 % du poids des lampes peut être recyclé (verre, métaux).

 

Quelques bonnes pratiques :
Les lampes qu'il faut recycler : Des tubes fluorescents (néons) ; Des lampes fluo-compactes dites «lampes basse consommation» (LBC) ; Des lampes à LED (diodes électroluminescentes) ; Des lampes techniques telles que les lampes à vapeur de mercure
Les lampes qu'il faut jeter à la poubelle : Les lampes «classiques» et halogènes. Leur composition ne nécessite pas de traitement particulier, ce qui permet leur élimination avec les déchets ménagers mais surtout pas avec le verre d'emballage.
En cas de doute : Se référer au symbole de poubelle barrée signifiant qu'il faut rapporter le produit chez le commerçant ou à la déchetterie.

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