TOURISME. Le tribunal administratif de Dijon a rejeté un recours contre la construction d'un Center Parcs dans la commune du Rousset, en Saône-et-Loire.
Le recours contre le Plan local d'urbanisme (PLU), adopté en 2015 par la commune du Rousset, en Saône-et-Loire, a été rejeté par le tribunal administratif du Dijon, ce mardi 18 juillet 2018. Ce PLU ouvrait la voie à la construction d'un Center Parcs sur le territoire. Les deux associations ayant déposé le recours pointent le manque de garantie environnementale, en particulier concernant l'étang de la ville, classée Natura 2000 depuis le 25 juin. A cela, le tribunal a répond que le PLU contient "des prescriptions destinées à autoriser l'implantation d'un ensemble d'hébergement et d'équipements de loisirs tout en préservant les zones naturelles environnantes, notamment le site Natura 2000, en maintenant la biodiversité et en limitant l'impact des constructions sur le paysage. La zone dédiée au projet ne sera pas urbanisée et le boisement détruit ne génère pas de destruction d'un habitat protégé dès lors qu'il s'agit d'une exploitation forestière composée de résineux". Jacky Lièvre, président de l'association Savoir comprendre agir, à l'origine du recours estime pour sa part que "c'est un mode dépassé de tourisme de masse. On est loin du tourisme naturel qui devrait prévaloir dans nos régions".
La commune du Rousset, qui a fusionné avec sa voisine Marizy en 2016 doit adopter un nouveau PLU commun, en 2019, qui reprendra ce qui a déjà été fait auparavant a annoncé le maire Emmanuel Rey. Pour lui, le projet de Center Parcs permet "de régénérer des territoires qui se meurent, qui connaissent une désertification, une population vieillissante et représente 300 emplois directs et 700 indirects". Le groupe de tourisme et d'immobilier Pierre et Vacances n'a pas réagi à cette décision de justice. La société avait annoncé, dès le mois mars 2014, son ambition d'ouvrir deux nouveaux Center Parcs, comportant le complexe aquatique habituel et 400 cottages, en Saône-et-Loire et dans la Jura, à Poligny, dont le PLU est aussi contesté. Tout comme le projet de Roybon, à l'arrêt depuis 2014 à cause d'une bataille judiciaire lancée depuis 2007.