La production des crédits nouveaux à l'habitat consentis aux ménages français a atteint 134 milliards d'euros en 2005, contre 113 milliards d'euros un an plus tôt. Un nouveau record qui s'explique notamment par des taux d'intérêt «attractifs» et l'allongement de la durée des prêts, selon une étude de la Banque de France.

La production de crédits nouveaux à l'habitat continue son ascension, atteignant un niveau record de 134 milliards d'euros en 2005. «L'activité est restée très soutenue, en dépit de l'augmentation des prix des biens immobiliers constatée au cours des dernières années. Elle a été favorisée, notamment, par un contexte de taux d'intérêt particulièrement attractifs et l'allongement de la durée des crédits», révèle l'étude de la Banque de France publiée lundi. La production de crédits nouveaux à l'habitat progresse ainsi de 18,7% en 2005, après +18,3% en 2004 et +22,1% en 2003. La part des prêts non aidés s'élève quant à elle à 132Md', soit une progression de 17,7%, après une hausse de 18,7% en 2004 et de 22,7% en 2003.

Cette progression souligne que les ménages qui achètent pour la première fois (primo-accédants) doivent fournir un effort financier de plus en plus important et que leur part «s'est de nouveau réduite tandis que celle des ménages à revenus plus élevés a progressé», selon l'étude.
Dans le secteur du neuf, on remarque que la hausse des ventes de logements (+8,3%) simultanément à celle des prix des appartements (+11,3%) en 2005 et des maisons individuelles (+9%) a engendré une progression de la production des crédits nouveaux à l'habitat non aidés de 19,6% (contre 25,4% en 2004), à 39,3 Md'.
Concernant l'ancien, le ralentissement de la hausse des prix et l'ouverture du nouveau prêt à taux zéro a participé au dynamisme de la demande, selon l'étude. Ils ont ainsi progressé de plus de 18 % en 2005 pour atteindre 83,7 Md', soit la plus forte part des prêts non aidés (63,5%).
S'agissant du secteur de l'amélioration-entretien de l'habitat, la production de crédits nouveaux a quant à elle progressé de 6,2%, à 8,8 Md'.
Par ailleurs, contrairement à la tendance observée en 2004, la production de crédits des établissements non spécialisés a progressé plus fortement (+19,8% à 117 milliards d'euros) que celle des établissements spécialisés avec +3,4%.
Au dernier trimestre 2005, les taux effectifs globaux ressortaient à 4,29% pour les prêts à taux fixe (recul de 68 points de base par rapport à l'année précédente) et à 4,02% pour les prêts à taux variable (-36 points de base). «La part des crédits à taux fixe et à long terme (durées supérieures à un an) s'est redressée pour atteindre 72% en décembre 2005 (au lieu de 64% en décembre 2004)», selon l'étude. Une évolution permet «à un plus grand nombre d'emprunteurs de profiter durablement de ces niveaux de taux extrêmement favorables».

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