Dans un rapport remis lundi au gouvernement, le groupe de travail « facteur 4 » ?dont le rôle est d'identifier les pistes pour permettre à la France de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050? a estimé que des efforts doivent encore être faits dans la bâtiment et les transports. Plusieurs recommandations ont été soumises.
Des efforts restent à faire dans le bâtiment et les transports pour diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050, selon l'objectif fixé par Jacques Chirac le 15 février 2005, à la veille de l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto? Telle est la conclusion du rapport du groupe de travail «Facteur 4» (lire encadré ci-dessous : «Zoom sur le groupe ?Facteur 4?»), remis à Nelly Ollin, ministre de l'Ecologie, et à François Loos, ministre délégué à l'Industrie.
Dans son rapport, le groupe émet ainsi des recommandations stratégiques et sectorielles et de nature à faire évoluer les comportements individuels. Il propose notamment d'introduire un premier jalon en 2020 avec pour objectif une réduction de 25% à 30% des émissions de gaz à effet de serre de la France par rapport à 2004.
Dans le bâtiment, les auteurs du rapport proposent un produit bancaire, «le livret climat», majoritairement dédié aux actions visant à améliorer l'efficacité énergétique dans le bâtiment.
En ce qui concerne les Transports, ils proposent de «porter l'effort financier en priorité sur les transports de masse», de réduire les vitesses maximales autorisées, de légaliser le péage urbain et de taxer le kérosène.
«On peut avancer très vite sur le logement», mais en ce qui concerne les transports, «tant qu'on n'aura pas des transports qui partent à l'heure, qui arrivent à l'heure, qui soient confortables et sécurisés, vous ne pourrez pas obliger tout le monde à prendre les transports en commun», a estimé Nelly Ollin.
Rappelons que les pays signataires du protocole de Kyoto se sont engagés à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre provenant de l'usage des énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole pour revenir d'ici 2012 à un niveau inférieur de 5,2% à celui de 1990. Or, «la France est dans les clous par rapport aux objectifs de Kyoto, grâce à la réduction des émissions de gaz à effet de serre faite dans l'industrie», a estimé François Loos, ministre délégué à l'industrie.
La division par 4 des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 est aujourd'hui considérée comme le minimum qui puisse être fait pour prévenir des dégradations irrémédiables du climat mondial. Mais le défi est de taille ! Car s'il apparaît possible de limiter les émissions des pays industrialisés, celles des pays émergents devraient au contraire augmenter fortement. Et globalement, la croissance économique devrait générer des émissions supplémentaires.
Zoom sur le groupe «Facteur 4»
Composé de 31 personnalités ?experts de la société civile et spécialistes de l'énergie?, et dirigé par Christian de Boissieu, président du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre, le groupe «Facteur 4» avait pour mission d'identifier des pistes pour permettre à la France de diviser par 4 à l'horizon 2050 ses émissions de gaz responsables du réchauffement climatique, dont le principal est le dioxyde de carbone (CO2 ou gaz carbonique).
Dans son rapport, le groupe émet ainsi des recommandations stratégiques et sectorielles et de nature à faire évoluer les comportements individuels. Il propose notamment d'introduire un premier jalon en 2020 avec pour objectif une réduction de 25% à 30% des émissions de gaz à effet de serre de la France par rapport à 2004.
Dans le bâtiment, les auteurs du rapport proposent un produit bancaire, «le livret climat», majoritairement dédié aux actions visant à améliorer l'efficacité énergétique dans le bâtiment.
En ce qui concerne les Transports, ils proposent de «porter l'effort financier en priorité sur les transports de masse», de réduire les vitesses maximales autorisées, de légaliser le péage urbain et de taxer le kérosène.
«On peut avancer très vite sur le logement», mais en ce qui concerne les transports, «tant qu'on n'aura pas des transports qui partent à l'heure, qui arrivent à l'heure, qui soient confortables et sécurisés, vous ne pourrez pas obliger tout le monde à prendre les transports en commun», a estimé Nelly Ollin.
Rappelons que les pays signataires du protocole de Kyoto se sont engagés à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre provenant de l'usage des énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole pour revenir d'ici 2012 à un niveau inférieur de 5,2% à celui de 1990. Or, «la France est dans les clous par rapport aux objectifs de Kyoto, grâce à la réduction des émissions de gaz à effet de serre faite dans l'industrie», a estimé François Loos, ministre délégué à l'industrie.
La division par 4 des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 est aujourd'hui considérée comme le minimum qui puisse être fait pour prévenir des dégradations irrémédiables du climat mondial. Mais le défi est de taille ! Car s'il apparaît possible de limiter les émissions des pays industrialisés, celles des pays émergents devraient au contraire augmenter fortement. Et globalement, la croissance économique devrait générer des émissions supplémentaires.
Zoom sur le groupe «Facteur 4»
Composé de 31 personnalités ?experts de la société civile et spécialistes de l'énergie?, et dirigé par Christian de Boissieu, président du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre, le groupe «Facteur 4» avait pour mission d'identifier des pistes pour permettre à la France de diviser par 4 à l'horizon 2050 ses émissions de gaz responsables du réchauffement climatique, dont le principal est le dioxyde de carbone (CO2 ou gaz carbonique).