Knight Frank France, spécialiste de l'immobilier, vient de publier une étude sur le marché de l'immobilier d'entreprise en Ile-de-France. Il en ressort que le marché locatif en 2009 est en baisse de 24% par rapport à 2008 et que 2010 se révèle être meilleure. Côté investissement, un recul de 38% est noté en 2009 par rapport à 2008, et 2010 semble se positionner sous un jour plus favorable.

Knight Franck France, spécialisée sur les marchés de l'immobilier, filiale du groupe anglais Knight Frank LLP, fondé à Londres il y a plus de 100 ans et présent aujourd'hui dans près de 40 pays, vient de présenter les résultats d'une étude portant sur le marché de l'immobilier d'entreprise en Ile-de-France, tant sur le marché locatif que sur celui de l'investissement.

 

Le marché locatif : un recul de 24%
Ainsi, 1.800.000m² de bureaux ont été consommés par les entreprises en Ile-de-France au cours de l'année 2009, soit une baisse de 24% par rapport à 2008. Le 4ème trimestre 2009 montre toutefois une tendance à l'amélioration. Avec 550.000 m² commercialisés, il offre le meilleur résultat depuis plus d'un an. «2009 se termine donc sur une note plus positive que l'année précédente», souligne l'étude.
Après avoir marqué le pas entre mars et septembre 2009, les transactions de plus de 5.000m² ont connu une accélération au 4ème trimestre 2009. Sur l'ensemble de l'année, elles représentent 38% de l'activité. «Ce segment reste donc un des moteurs essentiels du marché locatif en région parisienne», commente cette étude.
Quant au taux de vacance, il poursuit son ascension et s'établit à 7,1% en Ile-de-France à la fin décembre 2009. La situation est toutefois contrastée entre les différents marchés de la région parisienne, à l'avantage des secteurs les plus établis. Les surfaces neuves ou restructurées continuent de bien se commercialiser, elles ne représentent, en effet, que 27% de l'offre disponible.
L'ajustement à la baisse des loyers haut de gamme a été largement actée, notamment sur les secteurs les plus chers de l'Ile-de-France. La baisse est ainsi de 15% sur le Quartier central des affaires de Paris (QCA). Les loyers moyens restent par contre beaucoup plus stables.
Pour l'année 2010, le marché locatif est d'ores et déjà largement engagé. Même s'il se révèle meilleur qu'il y a un an, le contexte économique et financier reste volatil. «Les soubresauts que traverse la zone Euro en témoignent», note l'étude. Cet environnement instable et encore incertain n'est pas propice à une franche reprise de l'activité transactionnelle. Le marché locatif apparaît néanmoins plus sain, avec l'épuisement progressif du volume de renégociation de baux. La consommation de bureaux au terme de l'année 2010 devrait donc être plus dynamique, sans pour autant radicalement différer de celle enregistrée en 2009. L'étude estime en effet que cette dernière s'inscrirait entre 1,8 et 2 millions de m².

 

Le marché de l'investissement : en baisse de 38%
Avec 5,2 milliards d'euros investis en immobilier d'entreprise en Ile-de-France au cours de l'année 2009, le marché de l'investissement est, quant à lui, en recul de 38% par rapport à 2008. Toutefois, la moitié du résultat annuel a été réalisée au cours du dernier trimestre, tendant à montrer que le marché sort de sa léthargie.
L'année 2009 se termine dans de bien meilleures conditions qu'elle ne s'était engagée. Le blocage du marché de l'investissement était provisoire, il est aujourd'hui dépassé. L'année 2010 peut donc être envisagée sous un jour plus favorable. C'est-à-dire que la région Ile-de-France devrait revenir sur les niveaux qui étaient les siens en 2008, à savoir des volumes proches de 8 milliards d'euros sur la région parisienne. Cette hausse contenue ne devrait pas non plus être linéaire. Les facteurs de blocage du marché sont loin d'être tous levés et de nouveaux apparaissent.
Mais le manque d'opportunités d'investissement que stipule cette étude, peut ainsi conduire, au moins en début d'année 2010, à un assèchement des volumes investis. «Il faudra, pour franchir ce cap, que les acquéreurs élargissent leur champ d'intérêt. Les évolutions du marché locatif seront à ce titre déterminantes», souligne l'étude.

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