Suite à la publication du rapport, les réactions ne se sont pas faites attendre.

Benoit Apparu, secrétaire d'Etat au logement
Défendant la politique du gouvernement, Benoit Apparu, secrétaire d'Etat au logement, a tenu à nuancer les résultats du rapport : «L'objectif que nous nous sommes fixés dans le cadre de notre politique de la France de propriétaires, c'est d'atteindre la moyenne européenne, 65%, les deux tiers d'une population (...) propriétaire». Avant d'ajouter : il faut «constater que la majorité des Français est satisfaite de son logement, que le niveau de confort moyen s'améliore, et que par exemple la surface moyenne des logements ne cesse d'augmenter». Il a aussi indiqué que «131.509 logements sociaux avaient été financés en 2010, un niveau jamais atteint depuis 30 ans».

L'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI)

«Le 16ème rapport de la Fondation Abbé Pierre apparaît erroné et en dehors de la réalité. En l'état, ce sont 60 millions de Français qui ont des problèmes de logement et le rapport de la Fondation Abbé Pierre aurait dû éviter une discrimination fort malvenue» (…) «Le président de l'UNPI, Jean Perrin, pense que le rapport de la Fondation Abbé Pierre a laissé pour compte de nombreux concitoyens, en situation de difficultés, qui sont inquiets pour l'avenir du logement»(…) L'UNPI «précise que la situation à Paris et en Ile-de-France ne doit pas occulter la réalité en France entière, où le parc de logements disponibles est suffisant, voire excédentaire. Rappelons que les propriétaires, premiers logeurs de France, représentent plus de 15 000 000 de personnes logées».

Collectif des Mal-logés en Colère

«Le rapport démontre, chiffres incontestables à l'appui, que des catégories entières de la population sombrent dans le mal-logement, sans avoir accès à aucun dispositif : les personnes qui ont du mal à payer leur loyer, suite à une chute de revenus, due à la retraite, au chômage, ou à la précarité de l'emploi, mais aussi à cause de l'augmentation exponentielle des loyers du privé. Cette population très importante n'est pas comptabilisée comme mal-logée tant qu'elle paye son loyer, en se privant sur d'autres budgets essentiels, en s'endettant jusqu'au jour où elle se retrouve en situation d'impayés puis expulsable».

actioncl