Un plan «tourné vers les entreprises» pour la FFB
La Fédération française du bâtiment (FFB) a indiqué sa satisfaction de voir le président de la République donner «la priorité à l'investissement et aux entreprises», citant notamment les dispositions en faveur du financement des PME, le remboursement accéléré des crédits de TVA et la majoration à 20% à titre exceptionnel et temporaire des avances dans les marchés publics d'Etat.
La FFB estime que «le volet logement et bâtiment du plan a pour ambition d'agir sur presque tous les segments du marché et sur l'ensemble du territoire», et que celui-ci «devrait permettre de restaurer la confiance et d'éviter une quasi paralysie des marchés en 2009».
La fédération demande en outre «que la mesure relative aux avances soit rapidement pérennisée et étendue à l'ensemble des marchés publics».
Un investissement «favorable au Grenelle et aux TPE» selon la Capeb
La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) salue quand à elle un «programme ambitieux» en matière de relance de logement, et notamment l'investissement de 1,8 milliard d'euros «favorable au Grenelle de l'environnement et aux TPE». La Capeb se félicite que «les critères de décision de ces investissements soient corrélés en grande partie aux objectifs du Grenelle de l'environnement, que la crise rend plus nécessaires que jamais. Le fonds de 200 millions supplémentaires pour compléter l'éco-Prêt à Taux Zéro est bienvenu».Cependant, Jean Lardin, président de la Capeb, «note le silence du Président de la République sur la TVA à taux réduit dans le bâtiment. Le fait que le Président n'ait pas mentionné la pérennisation au-delà de 2010 de la TVA à 5,5 % pour l'entretien-réhabilitation, m'invite à penser que cette mesure est acquise. Je souhaite que le secteur ne soit pas déçu sur ce point fondamental».
«Relancer le logement, mais pas dans n'importe quelle condition», prévient l'Ordre des architectes
«Telle qu'elle est envisagée aujourd'hui, la relance du logement ferait baisser la qualité bâtie», estime l'Ordre des architectes. Ces derniers souhaitent «alerter le monde politique sur le caractère inapproprié voire dangereux de certaines solutions préconisées pour relancer la construction du logement».Les architectes se prononcent contre les procédures de conception-construction pour les logements, «parce qu'elles faussent la concurrence dans les appels d'offre, défavorisent les PME du BTP et tirent la qualité vers le bas. Au motif de l'urgence, ne reproduisons pas les erreurs de la politique des modèles des années 1970, que nous démolissons aujourd'hui», estiment-ils. L'ordre des architectes est également défavorable aux logements «hors sol», qui sont selon eux de «simples outils de défiscalisation implantés loin des transports, des équipements et des services. Ils sont à l'origine d'urbanisations contradictoires aux objectifs du Grenelle de l'environnement, détachées des besoins réels».
La profession demande au contraire plusieurs mesures, notamment une modification du droit des sols afin de «libérer des opportunités foncières, ou encore une incitation de l'Etat, par l'intermédiaire des préfets, à adopter dans les Plans Locaux d'Urbanisme «des règles favorisant la densité, en respect du Grenelle de l'environnement».