Faire des travaux de rénovation était autrefois source de désagrément pour les passants. Aujourd’hui la tendance est à la mise en scène. Afin de rendre le chantier le moins nuisible possible, les immeubles habillent leurs façades de toiles ludiques et originales. Et le procédé semble séduire… Découvrez une sélection de ces créations temporaires.

Intrigués, amusés, curieux… les passants ne sont pas indifférents à la façade en forme de tablette de chocolat que vient de poser la banque LCL, boulevard des Italiens, dans le 9ème arrondissement de Paris.

Impossible d’échapper à ce visuel de taille impressionnante. Son objectif : préserver l’environnement du site et masquer les travaux de rénovation de l’immeuble à travers une communication originale.
Mais ce n’est pas tout. Outre la dissimulation du chantier, cette mise en scène peut également être utilisée comme outil de communication de façon à «valoriser l’image de la marque», explique Elodie Lépine, assistante marketing chez Athem, une des agences spécialisées dans l’habillage de façade.

Des murs peints à l’impression numérique
Si la méthode n’est pas nouvelle, elle a trouvé un second souffle depuis une dizaine d’années, grâce à l’arrivée de l’impression numérique. En effet, auparavant, on utilisait la peinture sur mur qui nécessitait plusieurs semaines de préparation et de travail. Aujourd’hui, il suffit de déployer une bâche pour rendre un bâtiment attractif durant un chantier. Et les agences ne manquent pas d’imagination. C’est le magasin Vuitton des Champs Elysées qui, en recouvrant sa devanture d’énormes valises griffées pendant trois ans, a lancé la mode des projets volumineux.

Cadre législatif

Côté législatif, on distingue la publicité et l’enseigne. Si une enseigne décide de communiquer autour de sa marque sur son propre immeuble (comme par exemple, Printemps, LCL, Vuitton), l’annonceur est libre même si les projets doivent être validés par les mairies. Quant à la publicité et plus particulièrement l’affichage, elle est interdit au delà de 12m² et à 7.5 m du sol. Toutefois des dérogations sont possibles. D’autant plus que ces créations sont éphémères.
Quelques mois, un an, deux ans… ces façades esthétiques ont une durée de vie limitée en raison du caractère temporaire des chantiers. Mais, développement durable oblige, «les propriétaires sont de plus en plus nombreux à transformer les toiles notamment en objet», conclut Elodie Lépine.

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