Selon l'Observatoire des charges de copropriété publié par l'Union des syndicats de l'immobilier (Unis), les charges de copropriété ont augmenté de 1,2% en 2008, contre +4,2% en moyenne depuis 2002. Toutefois, certains postes de dépense ont plus augmenté que d'autres, et des disparités importantes existent entre les régions. Détails.
Serge Ivars, président de l'Unis, l'annonçait dès novembre dernier, le constat est «moins pire que ce que cela aurait pu l'être». En 2008, les charges de copropriété ont en effet augmenté de 1,2% sur un an, selon le dernier Observatoire des charges de copropriété* établi par le professeur Michel Mouillart pour l'Unis. Un chiffre qui marque un ralentissement de la hausse observée ces dernières années. Depuis 2002, les charges connaissaient en effet une augmentation en moyenne de +4,2% (mais de 0,9% par an seulement depuis 1990).
Des disparités régionales importantes
Le niveau de l'ensemble des charges (hors travaux exceptionnel) s'établit ainsi à 22,1€/m2. Ce constat masque toutefois de grandes disparités régionales, qui s'expliquent «pour une large part d'entre elles, par les caractéristiques des immeubles gérés et par leurs niveaux respectifs d'équipement et de confort» précise l'Unis. Le syndicat constate ainsi un écart de niveau «de l'ordre de 1 à 2 entre d'une part, l'Auvergne, la Basse Normandie, la Bourgogne, le Centre, la Haute Normandie, le Midi Pyrénées et les Pays de la Loire, avec des niveaux moyens de charges se situant entre 13 et 14,5 euro/m2 ; et, d'autre part, le Nord - Pas de Calais ou l'Ile de France, avec des niveaux moyens de charges se situant entre 25 et 27.5 euro/m2».
L'Ile de France se distingue notamment, explique l'Unis, du fait de trois postes principaux, l'eau froide, les frais de personnel et les sociétés extérieures, «dont les niveaux sont près de 50 % plus élevés qu'ailleurs, mais aussi d'une diffusion du chauffage collectif assez large parmi les immeubles en copropriété».
Le chauffage, principal poste de dépense
Réaction
A noter que l'Association des responsables de copropriété (Arc) réfute les chiffres avancés par l'Unis, contestant notamment la validité de son échantillon représentatif et des incohérences de chiffres. Son propre observatoire, mis en place depuis avril dernier, n'est en mesure d'apporter des détails de charges que pour Paris, qu'elle reconnaît ne pas être la ville la plus représentative. L'Arc constate néanmoins une différence avec l'observatoire de l'Unis, accusant cette dernière de sous-évaluer le niveau des charges pour «aboutir à un résultat "réconfortant" et donc de laisser croire aux copropriétaires à une stabilité des charges qui n'existe pas».
*Observatoire des charges de copropriété : l'échantillon, pour lequel un examen détaillé des comptes de charges de copropriété de l'année 2008 a été réalisé, compte 4.088 immeubles (dont 72.4 % déjà présents dans l'échantillon de l'année 2007), représentant 160.300 logements. Les comptes de charges correspondants ont été recueillis auprès de 112 cabinets d'administration de biens répartis dans 32 villes et 18 régions.
- impôts locaux
- entretien du chauffage
- entretien des ascenseurs
- assurances générales
- travaux d'entretien
- honoraires du syndic
- eau froide
- chauffage (fluides)
- consommation électrique
- fournitures et entretien
- frais de personnel
- sociétés extérieures
- espaces verts