Les prix du marché de l'ancien continuent leur baisse, mais à une moindre allure, selon le dernier baromètre de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Le troisième trimestre 2009 affiche un recul de +4,8%, mais la profession doit aussi faire face à une baisse des transactions. Détails.

Les prix des logements anciens poursuivent leur décroissance, mais «la baisse des prix se ralentit», selon la formule de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Le recul est en effet de -4,8% au troisième trimestre par rapport à la même période l'an dernier, et de -7,8% sur douze mois, à 2.411 euros/ m².

 

Mais le marché est inégal devant cette évolution. La partie Sud-Est de la France bénéficie principalement de la baisse des prix avec -9,4% au troisième trimestre et -6,4% sur douze mois, suivie des régions Nord et Est où les prix évoluent à -8,7% ce trimestre et -3,2 sur un an. La plus forte baisse au troisième trimestre reste cependant celle du Centre et des Alpes, avec -10,1%. Ce sont les plus petites surfaces qui enregistrent les baisses les plus importante ce trimestre : les maisons de quatre pièces observent une chute des prix de 11,9%, alors que du côté des appartements, les prix tendent à baisser dans les trois pièces (-7,1%), suivis des studios (6,9%).

 

Un tiers de transactions en moins
Selon René Pallincourt, président de la Fnaim, la baisse des prix sur l'ensemble du marché devrait se situer entre 7 et 8% en 2009. A cela s'ajoute la chute des transactions, que le fédération estime à -30% cette année par rapport à 2008 (soit 500.000 opérations de moins). Cette chute intervient alors que la solvabilité des ménages augmente pourtant de 7,7% sur un an, pour retrouver son niveau de 2002, et dans un contexte de «détente des taux des crédits immobiliers». Mais, comme l'analyse la Fnaim, «les blocages de l'activité sont encore nombreux et tous les facteurs de la reprise ne sont pas réunis aujourd'hui».

 

Un sondage réalisé par l'Ifop pour le compte de la fédération montre en effet que 49% des Français estiment que le contexte actuel n'est pas favorable à la vente. 34% déclarent même avoir du mal à vendre leur bien. Les freins à l'achat sont l'apport personnel insuffisant (62%), mais les difficultés à obtenir un crédit sont également citées, à 55%, suivies d'un taux d'endettement trop important (42%). Concernant les critères de choix du futur logement, la performance énergétique apparait importante à la majorité des sondés (84%), un constat qui reste cependant «à confirmer» lors de l'acte d'achat. On note aussi l'importance du trajet entre le domicile et le travail, pour le temps passé et le coût engendré lors des déplacements.

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