Alors que les grands travaux visant à rendre son caractère insulaire au «rocher» doivent débuter en juin, le syndicat mixte Baie du Mont-Saint-Michel a fait construire à proximité un espace privé sur 80 hectares pour protéger lhabitant des lieux : le pélodyte ponctué ou «grenouille persillée».
Depuis un an, un chantier visant à déplacer la population des pélodytes ponctués, minuscules batraciens rares et protégés de la baie du Mont-Saint-Michel, s'est mis en place. Cet espace privé de 10 petites mares sur un terrain denviron 80 hectares hors laire des travaux vise à reconstituer son habitat d'origine.
Les raisons de ces travaux, qui représentent un budget de 200.000 euros : l'anse de Moidrey - ancienne boucle du Couesnon, la rivière qui se jette dans la baie - où s'ébattait jusqu'à présent le batracien, va en effet devenir un bassin de stockage des eaux, peu compatible avec les pélodytes, qui aiment les mares de faible profondeur.
Le pélodyte n'est pas très visible: il fait entre 3 et 4 cm en moyenne, se cache dans des petits trous de mulots ou des souches, ne sort que la nuit, et dispose d'un camouflage très fin, une robe grisâtre tachetée de vert vif. Il n'en fallait pas plus pour que certains mettent en doute son existence sur le site, et s'insurgent contre les frais engagés par le syndicat mixte. «Ce n'est pas une fantaisie, mais une précaution environnementale nécessaire. Après une enquête publique en 2002 et des études sur l'environnement, la préfecture a donné en 2003 son autorisation pour le désensablement du Mont, assortie d'une obligation ferme de protéger les pélodytes», explique Claire Montemont, responsable presse du syndicat mixte. Un an après la création du nouvel habitat, «le pélodyte existe bel et bien dans la Baie», explique Romain Criou, biologiste, qui a comptabilisé au moins «191 pontes, soit autant de femelles», au fil de ses observations sur le nouveau site, de février à avril, pendant la période de reproduction.
Les raisons de ces travaux, qui représentent un budget de 200.000 euros : l'anse de Moidrey - ancienne boucle du Couesnon, la rivière qui se jette dans la baie - où s'ébattait jusqu'à présent le batracien, va en effet devenir un bassin de stockage des eaux, peu compatible avec les pélodytes, qui aiment les mares de faible profondeur.
Le pélodyte n'est pas très visible: il fait entre 3 et 4 cm en moyenne, se cache dans des petits trous de mulots ou des souches, ne sort que la nuit, et dispose d'un camouflage très fin, une robe grisâtre tachetée de vert vif. Il n'en fallait pas plus pour que certains mettent en doute son existence sur le site, et s'insurgent contre les frais engagés par le syndicat mixte. «Ce n'est pas une fantaisie, mais une précaution environnementale nécessaire. Après une enquête publique en 2002 et des études sur l'environnement, la préfecture a donné en 2003 son autorisation pour le désensablement du Mont, assortie d'une obligation ferme de protéger les pélodytes», explique Claire Montemont, responsable presse du syndicat mixte. Un an après la création du nouvel habitat, «le pélodyte existe bel et bien dans la Baie», explique Romain Criou, biologiste, qui a comptabilisé au moins «191 pontes, soit autant de femelles», au fil de ses observations sur le nouveau site, de février à avril, pendant la période de reproduction.